Nizar Baraka prépare une possible candidature à la tête de l’Istiqlal

Le président du Conseil économique, social et environnemental a publié une tribune où il s’inquiète de l’avenir de son parti et où il appelle les militants à se ressaisir. Dans le groupe des 38 contestataires de Hamid Chabat, Nizar Baraka bénéficie de soutiens qui espèrent le voir devenir le prochain secrétaire général de l’Istiqlal.

Nizar Baraka prépare une possible candidature à la tête de l’Istiqlal

Le 17 février 2017 à 17h24

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Le président du Conseil économique, social et environnemental a publié une tribune où il s’inquiète de l’avenir de son parti et où il appelle les militants à se ressaisir. Dans le groupe des 38 contestataires de Hamid Chabat, Nizar Baraka bénéficie de soutiens qui espèrent le voir devenir le prochain secrétaire général de l’Istiqlal.

Nizar Baraka se présentera t-il contre Hamid Chabat pour prendre la tête de l’Istiqlal lors du prochain congrès? Une question de plus en plus pertinente depuis la sortie médiatique inédite de l’Istiqlalien.

D’ordinaire discret, Baraka est sorti de sa réserve pour appeler son parti à une sortie de crise par le haut et à mettre fin à la politique actuelle de fuite en avant qui augure un sombre avenir pour le PI.

Cette tribune très remarquée laisse penser qu’il se prépare à être candidat lors du congrès qui renouvellera toutes les instances du PI le 30 mars prochain.

Interrogé par Médias24, un dirigeant de l’Istiqlal faisant partie du front anti-Chabat confirme une "probable" candidature de Baraka pour succéder à l’actuel secrétaire général et "sauver" le parti de la crise qu’il traverse.

Le problème est que celui qui n’est que membre du conseil national devra contourner une disposition que Abbas El Fassi avait introduite dans les statuts. Afin de barrer la route à Mohamed Louafa, l’ex-SG avait fait en sorte d’obliger tout candidat au secrétariat général à être membre actuel du comité exécutif.

Notre source qui requiert l’anonymat, poursuit que cette disposition qui arrange les affaires de Chabat pour se présenter seul à la tête du parti pourra être contestée devant un tribunal administratif car elle contredit l’esprit de la loi organique sur les partis.

Selon la loi organique 29-11, les candidatures sont en effet libres pour tous les membres d’un parti qui désirent se présenter au secrétariat général ou à n’importe quelle instance.

La première partie de l’article 25 énonce que "tout parti politique doit être organisé et administré selon des principes démocratiques donnant vocation à chacun de ses membres de participer effectivement à la direction et à la gestion de ses différents organes".

Après s’être débarrassé de ses rivaux Yasmina Baddou, Tawfik Hejira et Karim Ghellab, Chabat devra empêcher Baraka de lui ravir le 2ème mandat qu’il brigue.

Du côté de l’Istiqlal, la commission des lois du parti présidée par Abdelkader El Kihel, bras droit du secrétaire général, peut à l’initiative du congrès supprimer cette disposition.

"Je doute de cette possibilité car Chabat a complètement verrouillé le parti pour se ménager un tremplin vers le secrétariat général. C’est d’autant moins crédible que s’il fait sauter ce verrou, d’autres candidats se bousculeront au portillon. C’est donc la justice qui devra trancher pour ouvrir la voie à tous ceux qui veulent se présenter mais même s’il n’a pas annoncé sa candidature de manière officielle, Nizar est incontestablement le mieux placé pour lui succéder", conclut notre interlocuteur. 

L'initiative de Nizar Baraka ressemble toutefois à un très prudent ballon d'essai. Elle n'est pas (encore) prémisse de candidature. C'est comme si l'homme testait sa popularité et voulait susciter des réactions pour mesure la possibilité d'une dynamique en sa faveur.

Les commentaires ont été nombreux, y compris sur les réseaux sociaux, généralement neutres ou parfois favorables. Baraka devra toutefois sortir de son habituelle réserve et de sa douceur de nounours: on ne dirige pas un parti en étant consensuel; il faut accepter de trancher, affirmer, contredire, déplaire, parler fort, taper sur la table. 

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