Plus de 1.750 migrants secourus en Méditerranée en deux jours
Plus de 1.750 migrants secourus en Méditerranée en deux jours
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
Le 3 février 2017 à 9h23
Modifié 3 février 2017 à 9h23Plus de 1.750 migrants ont été secourus mercredi 1er et jeudi 2 février au large de la Libye, ont annoncé des gardes-côtes italiens et des ONG, à la veille d'un sommet européen consacré à la crise migratoire et au projet européen de soutenir en Libye la lutte contre les passeurs.
Jeudi, ce sont quelque 450 personnes qui ont été récupérées dans cinq opérations distinctes et plus de 1.300 la veille sur 13 embarcations de fortune.
Il est "temps de fermer" la voie entre la Libye et l'Italie, et cet objectif est "à notre portée", a affirmé jeudi le président du Conseil européen, Donald Tusk, présent au sommet européen tenu vendredi 3 février.
Le dirigeant européen, qui recevait à Bruxelles, Fayez al-Sarraj, le chef du Gouvernement d'union nationale (GNA) en Libye, a expliqué que l'UE avait "démontré sa capacité à fermer des routes migratoires", allusion faite au pacte conclu en mars 2016 avec la Turquie afin de contrôler et réduire l'arrivée des migrants sur les côtes grecques.
De son côté, Fayez al-Sarraj a lui affiché la bonne volonté de son gouvernement pour contribuer à freiner ce flux et à lutter contre les réseaux de passeurs. Mais "nous espérons que les mécanismes de l'UE pour aider la Libye seront plus concrets", en regrettant des montants d'aide "très petits", comme il l'a pointé du doigt.
Fin janvier, la Commission européenne a offert d'ajouter 200 millions d'euros dans son fonds fiduciaire d'urgence pour l'Afrique lancé fin 2015, et d'allouer principalement cet argent destiné au Maghreb à la gestion de la crise migratoire en Libye cette année. L'enveloppe s'ajoute à quelque 46 millions d'euros déjà réservés par l'UE pour l'aide aux migrants en Libye à travers divers instruments financiers.
Il s'agit de renforcer le soutien aux gardes-côtes libyens dans la lutte anti-passeurs, ainsi que l'aide financière aux agences de l'ONU qui interviennent dans les camps de détention de migrants sur le sol libyen.
Mais du côté des migrants et des ONG, l'idée de bloquer les migrants dans ce pays où ils sont victimes d'abus et de tortures, n'apparaît pas comme une solution.
"J'ai passé trois mois en Libye. Là-bas, les noirs, ils les mettent en prison. On n'a presque pas à manger ou à boire", a témoigné jeudi matin un jeune homme de 26 ans originaire de Guinée Bissau et récupéré par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF). Les deux ONG ont secouru 100 personnes mercredi 3 février dont sept femmes et 41 mineurs non accompagnés.
"Déclarer la guerre aux passeurs ne résout en rien les guerres, la pauvreté et l'absence d'alternative qui alimentent leur trafic", a fait valoir MSF sur son compteTwitter.
En 2016, 180.000 migrants sont arrivés jusqu'aux côtes italiennes. Plus de 4.500 ont perdu la vie en Méditerrannée. En janvier, 4.480 personnes ont été enregistrées par les autorités italiennes, selon l'ONU
(Avec AFP)
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!