“La Samir, un crime économique d'Etat” selon Attac Maroc

Le 28 novembre 2016 à 14h54

Modifié 28 novembre 2016 à 14h54

La Samir: un crime économique d'Etat? C'est en tous cas le constat que dresse Attac Maroc. Citant les ministères de l’Energie et des Finances, le CDVM, la Bourse de Casablanca et les cabinets d’expertise comptable mandatés par La Samir, cette association a appelé, dans un communiqué publié le 26 novembre, à ouvrir une "enquête judiciaire" à l'encontre d'acteurs publics, coupables selon elle de la crise que connaît la raffinerie.

"La situation actuelle est causée par la gestion catastrophique de ce dossier par l’Etat depuis 20 ans", indique ATTAC, faisant allusion à "la décision de privatiser cette entreprise publique en 1997", tout en dénonçant "le bradage" sans expertise "de ce fleuron stratégique national à une entreprise saoudienne."

"La démission de l’Etat a continué crescendo avec l’absence de suivi du plan d’investissements prévu par le cahier des charges de la privatisation et l’absence de tout contrôle de la qualité des produits distribués sur le marché local, qui continuaient à être dangereux pour la santé des citoyens", ajoute l'association d'éducation populaire qui ne manque pas d'épingler "les dépassements de l’actionnaire saoudien" qui se sont poursuivis, "encouragés par un silence complice de l’Etat" pour aboutir, in fine, à une dette colossale de 43 milliards de DH, dont deux milliards de DH à l'égard de la Douane.

A l’arrêt depuis plus d'une année et actuellement l'objet d'une procédure de liquidation, " la Samir renforce le poids du cartel des pétroliers et réduit à néant le semblant de souveraineté énergétique du Maroc", explique l'association, qui estime que "nous sommes bien face à un crime économique d’Etat, qui risque de demeurer impuni, comme le sont ceux de la CNSS, de la BNDE, du Crédit Agricole ou du CIH".

"Le laxisme de l’Etat aidant, la faillite de La Samir était donc inéluctable", tranche la même source, qui "depuis le début du processus de liquidation judiciaire en mars dernier", suit "ce nouveau feuilleton sans se donner de faux espoirs", tout en alertant sur la dégradation continue des conditions de travail de ses salariés.  

Samedi 26 novembre, ces mêmes salariés ont organisé un sit-in devant la préfecture de Mohammédia, appelant l'Etat à intervenir pour "la reprise de l'activité industrielle de la raffinerie, pour la protection des droits de ses salariés et des retraités", indique un communiqué du bureau syndical unifié des salariés de la Samir.

Les autorités publiques sont également appelées à "la réglementation et au contrôle du secteur des hydrocarbures, dans le sens des intérêts des consommateurs et de l'économie nationale", selon la même source, laquelle annonce "une montée progressive de la contestation et de la pression, jusqu'à ce que la raffinerie reprenne son activité normale."

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