Marrakech Grand Prix. Ultime hommage à Abderrahmane Zahid

Même si Mehdi Bennani, le chouchou du public, n’a pas brillé cette année, l’édition 2016 du Marrakech Grand  Prix, qui s’est déroulé du 6 au 8 mai, est un succès incontestable. Abderrahmane Zahid, le créateur de l’épreuve, décédé le mois dernier, aurait été fier du travail accompli.

Marrakech Grand Prix. Ultime hommage à Abderrahmane Zahid

Le 8 mai 2016 à 18h49

Modifié 8 mai 2016 à 18h49

Même si Mehdi Bennani, le chouchou du public, n’a pas brillé cette année, l’édition 2016 du Marrakech Grand  Prix, qui s’est déroulé du 6 au 8 mai, est un succès incontestable. Abderrahmane Zahid, le créateur de l’épreuve, décédé le mois dernier, aurait été fier du travail accompli.

Moment d’émotion rarissime lors d’un tél événement: avant chaque course, public, pilotes et organisateurs ont observé une minute de silence en hommage à Abderrahmane Zahid, sans qui ce Grand Prix n’aurait jamais existé. Un hommage relayé discrètement par l’ensemble du staff, Mohamed Zahid, son fils, en tête: chacun d’eux portait un brassard noir avec, inscrit en lettres d’or, le nom de celui dont l’absence se fait cruellement sentir.

Mais le plus bel hommage que l’équipe organisatrice pouvait rendre à l’ancien président de Ménara Holding, était de faire de l’édition 2016 un grand succès.

Dans un pays qui fut, comme le rappelle Stéphane Roux, directeur Organisation de l’épreuve, un grand pays de compétition automobile: «Le Maroc a été, depuis les années 30, un berceau du sport automobile. Dans les années 50, il y a même eu une compétition de Formule 1 à Aïn Diab. Le déclin s’est opéré dans les années 80, quand le sport automobile na plus été une préoccupation majeure, ne serait-ce que parce qu’en Europe, il était devenu un sport très cher».

Jusqu’à ce que Aly Horma et Ménara Holding lui demandent de travailler sur le Grand Prix de Marrakech: «C’était le début d’une folle aventure, précise celui qui avait passé 18 ans chez Porsche, comme responsable de la compétition. En 2008, on avait une feuille blanche: il fallait tout concevoir pour mener à bien 3 jours de compétition et en faire une fête».

Grande nouveauté, cette année: le circuit a été modifié. Pourquoi? «Avec un circuit de ville, répond Stéphane Roux, on doit jouer avec la topographie des lieux, avec les hôtels, les centres commerciaux etc.  On a donc décidé d’évoluer, de créer un circuit avec plus de virages, plus de zones techniques, plus de choses qui permettent aux pilotes de s’éclater un peu plus, tout en gênant moins l’environnement.  On a voulu aussi que les spectateurs soient au plus près de la course, puissent vraiment voir les voitures en action. Pour le spectacle, il n’y a pas mieux!»

Et les premiers à faire part de leur satisfaction, ce sont les pilotes: pour eux, Marrakech dispose désormais d’un vrai circuit de ville, aux normes européennes. Même si certains ont une petite critique à formuler: ils aimeraient que la ligne droite ait 150 mètres de plus, pour leur permettre des pointes de vitesse à fond.

Cette satisfaction est largement partagée par Mohamed Aït Benzaiter, tout nouveau directeur général délégué de Ménara Hoding et qui, depuis 4 ans, est le directeur des Opérations pour le Grand Prix: «Cette année encore, le public a répondu présent et même en plus grand nombre que les années précédentes: plus de 9.000 entrées payantes samedi, contre 8.000 l’an dernier et un record pour dimanche: plus de 12.000 passionnés avaient acheté un billet, pour vibrer au passage des voitures de course».

Mais pour que tout se déroule sans le moindre incident, c’est une véritable fourmilière qui s’activait dans les coulisses. Ménara Holding avait constitué un comité d’organisation de 12 personnes, épaulées de 60 membres du personnel.

Plus de 1.000 personnes ont été recrutées pour la sécurité, la restauration, le nettoyage, sans compter les forces de l’ordre : près de 4.000 policiers, gendarmes et membres des forces auxiliaires se sont succédé pour qu’aucun incident ne vienne troubler la fête.

Tout cela a un coût. Alors, l’édition 2016 a-t-elle été rentable? «Même si nous n’avons pas encore tous les chiffres, c’est oui, répond Mohamed Ait Benzaiter. Grâce à nos sponsors, aux retransmissions télévisées, à la vente des billets… et grâce aux économies réalisées. Depuis 4 ans, progressivement, nous mobilisons tous les pôles de la holding, ce qui nous permet par exemple d’optimiser les coûts d’achat. Nous avons ainsi pu réduire de 40% les charges d’exploitation.» Les organisateurs, en faisant leurs comptes, espèrent donc cette année, comme les deux années passées, équilibrer leur budget, et même, sans doute, réaliser un bénéfice.

Cela va permettre au Grand Prix de Marrakech de perdurer. D’ores et déjà, les organisateurs pensent à des améliorations pour l’an prochain: «On est condamnés à progresser chaque année, pense Mohamed Aït Benzaiter, car chaque année la nouvelle édition doit être supérieure aux précédentes. Même dans les détails, comme l’accessibilité ou le temps d’attente des VIP. Peut-être doit-on aussi réfléchir à un circuit totalement fermé, qui serait plus facile à gérer qu’un circuit de ville… »

Stéphane Roux pense, lui aussi, que des améliorations sont encore possibles. «Il va falloir dès demain que l’on commence à y réfléchir, pour avoir un circuit parfait, ce qui, en fait, est impossible à obtenir: même les plus beaux circuits du monde, comme SPA Francorchamps ou Nürburgring, trouvent tous les deux ou trois ans, des petites astuces pour faire un peu mieux. Il faut satisfaire à la fois les professionnels du sport automobile, c’est-à-dire en premier lieu les pilotes et le public. C’est difficile de satisfaire tout le monde: il faut donc, chaque année être un peu plus perfectionniste!»

Alors, même si le décès de Abderrahmane Zahid a bouleversé toutes les équipes, c’est de façon très positive: «Notre président avait mis tous les moyens, financiers, humains, logistiques, pour que le circuit soit à la hauteur du Maroc, note Mohamed Aït Benzaiter. Aujourd’hui, nous sommes tous motivés, prêts à faire tous les efforts nécessaires pour être à notre tour à la hauteur. C’est désormais notre responsabilité… »

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