Benkirane didactique devant les élèves-ingénieurs de l'ESITH
Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement et secrétaire général du PJD a réalisé samedi 7 mai l’une de ses meilleures prestations de communication, en s’exprimant devant les étudiants, enseignants et invités de l’ESITH, l’Ecole supérieure qui forme des ingénieurs textiles et habillement.
Benkirane didactique devant les élèves-ingénieurs de l'ESITH
Partager :
-
Pour ajouter l'article à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecterL'article a été ajouté à vos favoris -
Pour accéder à vos favorisS'inscrire gratuitement
identifiez-vousVous possédez déjà un compte ?
Se connecter
R. B.
Le 8 mai 2016 à 21h21
Modifié 8 mai 2016 à 21h21Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement et secrétaire général du PJD a réalisé samedi 7 mai l’une de ses meilleures prestations de communication, en s’exprimant devant les étudiants, enseignants et invités de l’ESITH, l’Ecole supérieure qui forme des ingénieurs textiles et habillement.
La plupart des questions d’actualité ont été soulevées et il a su se montrer didactique, comme il sait l’être quand il est question d’équilibres budgétaires et de dépenses de l’Etat.
Voici notre sélection des propos qu’il a tenus:
-Lois organiques: La plupart des lois organiques restantes sont dans le pipe. Il n'en reste plus que trois ou quatre. Le projet de loi organique sur l’officialisation de la langue amazighe a été adressé au secrétariat général du gouvernement. Il reste les lois sur les grèves et sur les syndicats.
-Les retraites des ministres coûtent 24 MDH par an au budget de l’Etat. Ce n’est pas une retraite à proprement parler: simplement, l’Etat verse la différence entre le revenu réel de l’ex-ministre et la somme de 39.000 DH par mois. Ce système va subir une réforme, j’en ai parlé à Sa Majesté. Mais évitez le misérabilisme lorsque vous parlez du train de vie de l’Etat.
-Pour le précédent Millenium Challenge MCC, le Maroc risquait de perdre 140 millions de dollars car nous ne les avions pas utilisés. Nous les avons sauvés à la dernière heure, grâce au décalage horaire, en présentant nos dossiers à la dernière minute. Quelques heures de plus, et c’était perdu.
-Il n’est jamais facile d faire des réformes. La question des agréments par exemple, est complexe, ils sont impossibles à réformer en une seule fois.
-Le FMI est un spécialiste des budgets étatiques.
Nous avons pu relever les prix des produits pétroliers sans troubles sociaux, parce qu’il y avait la confiance. C’est la chose la plus essentielle.
La décompensation nous a fait économiser au moins 100 milliards DH en quatre ans, de 2012 à 2015.
Beaucoup se demandent où est passé cet argent? Ce n’est pas la bonne question; la bonne question, c’est comment aurions-nous fait pour trouver cet argent?
De grands pays ne trouvent pas la solution pour supprimer les subventions, comme l’Inde, l’Egypte et les pays du Golfe. Nous sommes cités en exemple.
-Je suis pour la vérité des prix, contre les subventions, mais les pauvres, les nécessiteux doivent être aidés, les orphelins, les veuves, les handicapés,…
Une partie des économies compensation est allée vers les nécessiteux. Je suis pour l’aide directe aux plus démunis.
- Les résultats des élections du 4 septembre: nous avons été les premiers surpris, nous dirigeons toutes les grandes villes, 19 sur 35, sauf Oujda.
Alors que nous avons fait des réformes douloureuses, on a voté pour nous. Les Marocains savent reconnaître le maaqoul, le sérieux.
Les gens du Maroc profond réfléchissent bien, et parlent et raisonnent mieux que l’élite. Ils ont un niveau de conscience très élevé. L’élite doit se remettre en question
-Lyautey disait: au Maroc, gouverner c’est pleuvoir. Je vous conseille de le lire chaque fois que vous en aurez l’occasion.
La pluie, c’est psychologique, au Maroc. L’agriculture représente 17% du PIB seulement aujourd’hui. Mais la pluie influe sur le moral des ménages et des entreprises.
-Un long et vibrant hommage à Sa Majesté, homme d’Etat de grande envergure.
-Chez la grande majorité des peuples qui nous ressemblent, il y a une relation dialectique, antagoniste entre la légitimité [machrouiya] et la force [ghalaba].
La ghalaba [force, supériorité, domination] est basée sur la capacité à soumettre, à réprimer et elle essaye constamment d’élargir son champ. La légitimité c’est que la décision doit revenir au peuple, qui doit assumer ses responsabilités. [Ici, Benkirane conceptualise d’une manière nouvelle ce qu’il considère comme son combat contre le tahakkom, la domination, qu’il considère comme un résidu de l’ancien système, celui du 20e siècle].
Ci-dessous, la vidéo intégrale:
Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!