Dialogue social: Le gouvernement ne veut pas toucher à l'IR

Une réunion restreinte entre le chef du gouvernement, la CGEM et les syndicats, tenue mercredi soir, n’a pas abouti à un accord. Malgré l’ambiance tendue, les intervenants vont continuer à négocier dans le cadre de la commission technique, qui va reprendre ses travaux pour trouver un accord final, avant le 1er mai.

Dialogue social: Le gouvernement ne veut pas toucher à l'IR

Le 21 avril 2016 à 12h11

Modifié 21 avril 2016 à 12h11

Une réunion restreinte entre le chef du gouvernement, la CGEM et les syndicats, tenue mercredi soir, n’a pas abouti à un accord. Malgré l’ambiance tendue, les intervenants vont continuer à négocier dans le cadre de la commission technique, qui va reprendre ses travaux pour trouver un accord final, avant le 1er mai.

Le deuxième round des négociations au sommet sur le dialogue social, qui a eu lieu mercredi 20 avril, a duré quatre heures, au siège de la Primature, après quatre réunions d’une commission technique, censée arrondir les angles entre les trois parties prenantes.

Selon un membre du patronat, s’exprimant pour Médias 24 sous couvert d’anonymat, les syndicats présents étaient très tendus, même s’ils ont fait preuve de bonne volonté, pour arriver à un accord.

Les principaux points d’achoppement ont concerné l’amélioration des revenus et la baisse de l’impôt sur le revenu réclamées par les syndicats et refusées par le chef du gouvernement. Contrairement à une rumeur qui avait été colportée dans la journée, aucune baisse de l'IR n'a été envisagée au cours de la réunion, ni accordée.

La tension a été canalisée pour examiner l’offre provisoire gouvernementale, qui tenait en 3 pages.

Benkirane a proposé l’augmentation du montant des allocations familiales (300 DH/enfant contre 200 DH actuellement, dans la limite de 3 enfants et 86 DH au lieu de 36 DH à partir du 4e enfant).

Les syndicats ont refusé cette offre inférieure à leur demande de revalorisation à 400 dirhams par enfant, quel que soit le nombre d’enfants à charge.

Notons que la CGEM s’est opposée à cette augmentation pour les salariés du secteur privé, car la CNSS, qui gère ces allocations, ne relève pas de l’autorité exclusive du Chef du gouvernement. Elle est en effet gérée d'une manière tripartite, syndicats-patronat-gouvernement. Le Chef de gouvernement ne peut donc prendre d'engagement au nom de la CNSS ni du secteur privé.

Bernkirane s’est dit favorable à une revalorisation des pensions minimales de retraite et à une facilitation des promotions professionnelles dans la fonction publique. Il a aussi proposé de faire passer la prime de naissance à 500 DH, alors que les syndicats réclament un montant de 1.000 DH.

Concernant l’alignement du SMAG sur le SMIC mis sur la table par les centrales syndicales, Benkirane s’est dit d’accord sur le principe, même s’il n’a fourni à ses interlocuteurs aucun détail sur un calendrier ou une éventuelle progressivité pour réduire l’écart entre les deux salaires minimaux.

Le seul point positif a été la conclusion d’un début d’accord tripartite (CGEM-gouvernement-syndicats) pour examiner le projet de loi réglementant le droit de faire grève dans le secteur privé.

Selon un syndicaliste présent à la réunion, le refus de Benkirane de prendre en considération leurs revendications hypothèque les chances de trouver un accord, d'autant plus que le dossier brûlant des retraites n'a pas encore été vraiment discuté.

Malgré les désaccords avec l’offre non définitive du gouvernement, les syndicats ont choisi de temporiser et de répondre présent aux nouvelles réunions de la commission technique, qui devra concilier les points de vue divergents avant la date fatidique de la Fête du Travail, le 1er mai. 

Vous avez un projet immobilier en vue ? Yakeey & Médias24 vous aident à le concrétiser!

Si vous voulez que l'information se rapproche de vous

Suivez la chaîne Médias24 sur WhatsApp
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment loi 88-13 relative à la presse et l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives aux droits d’auteur et droits voisins.

A lire aussi


Communication financière

ALUMINIUM DU MAROC : INDICATEURS TRIMESTRIELS T4 2023

Médias24 est un journal économique marocain en ligne qui fournit des informations orientées business, marchés, data et analyses économiques. Retrouvez en direct et en temps réel, en photos et en vidéos, toute l’actualité économique, politique, sociale, et culturelle au Maroc avec Médias24

Notre journal s’engage à vous livrer une information précise, originale et sans parti-pris vis à vis des opérateurs.