Benkirane-RNI: début d’escalade
Après le communiqué publié dimanche 3 avril par Abdelilah Benkirane et dans lequel il a désavoué Mohamed Boussaid, ministre (RNI) des Finances, le RNI réplique vertement.
Benkirane-RNI: début d’escalade
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R.B.
Le 4 avril 2016 à 14h07
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Après le communiqué publié dimanche 3 avril par Abdelilah Benkirane et dans lequel il a désavoué Mohamed Boussaid, ministre (RNI) des Finances, le RNI réplique vertement.
Le RNI répond sur sa page Facebook officielle. La réponse est tour à tour violente ou ironique, mais elle n’est pas signée, ce qui laisse la porte ouverte à la rétractation. Le style n’est pas celui d’une réponse officielle, mais cela reste néanmoins une (première) réplique du parti de Boussaid.
Sous le titre “La réponse de Boussaid est technique, pas politique“, le RNI écrit que “la réaction du chef du gouvernement est une tempête dans un verre d’eau et masque une lutte politique au goût électoraliste“.
Le rédacteur de la réponse ajoute: “La colère du chef de gouvernement n’a pas de fondement, puisque l’article 9 de la loi organique relative aux membres du gouvernement attribue aux ministres des prérogatives pour exercer leurs attributions, qui leur sont déléguées par le chef du gouvernement par décret, sans revenir vers lui pour tout ce qui concerne ces attributions.
Ils sont responsables, conformément à l’article 93 de la Constitution*, de la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans les secteurs dont ils ont la charge“.
“Etant donné que la correspondance est adressée au ministre des Finances concernant les postes budgétaires, il a le droit d’y répondre. Est-ce qu'un ministre, à chaque fois qu’il reçoit une question parlementaire, doit revenir vers le chef du gouvernement ?
“Par contre, si le chef du gouvernement veut exercer l’autoritarisme (tahakkoum), il n’a qu’à ne pas déléguer aux ministres et gérer lui-même tous les secteurs.
“La question des deux groupes parlementaires était technique, relative aux procédures techniques et administratives: peut on organiser un seul concours et réaliser le recrutement en deux vagues?
“Le ministre a répondu qu’il n’y avait aucun obstacle légal, dans le respect des postes budgétaires disponibles, avec promulgation d’un décret exceptionnel.
“Il n’y pas de contradiction avec la position du gouvernement.
“La position du chef du gouvernement est injustifiée, il veut politiser le dossier“, conclut le texte.
(*) Article 93 de la Constitution: “Les ministres sont responsables, chacun dans le secteur dont il a la charge et dans le cadre de la solidarité gouvernementale, de la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Les ministres accomplissent les missions qui leur sont confiées par le chef du gouvernement. Ils en rendent compte en Conseil de gouvernement. Ils peuvent déléguer une partie de leurs attributions aux secrétaires d’Etat.“
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