Enseignants stagiaires: Benabdellah raconte ses discussions avec le PAM
Nabil Benabdellah a été un témoin central des dernières tentatives de médiation dans le cadre du dossier dit des enseignants stagiaires. Voici ses explications, telles qu’il les a fournies au cours de la session du Comité central du PPS, tenue ce samedi 2 avril à Salé.
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admin
Le 2 avril 2016 à 15h45
Modifié 11 avril 2021 à 2h38Nabil Benabdellah a été un témoin central des dernières tentatives de médiation dans le cadre du dossier dit des enseignants stagiaires. Voici ses explications, telles qu’il les a fournies au cours de la session du Comité central du PPS, tenue ce samedi 2 avril à Salé.
Le secrétaire général du PPS reconnaît qu'il y a eu des erreurs dans la publication des deux décrets relatifs aux enseignants stagiaires. Ces deux décrets ont en effet été publiés après la date de l'examen. Les deux décrets en question changent les règles qui étaient jusque là appliquées. Les candidats admis le savaient, mais le savoir ne suffit pas. Les deux décrets ne sauraient avoir un effet rétroactif.
Benabdellah, qui a l'oreille du chef du gouvernement et qui est au courant de toutes les tractations, explique que le gouvernement a accepté de recruter la totalité des 10.000 concernés, mais en deux vagues: 7.000 en premier lieu en juillet conformément à la loi de finances 2016 et 3.000 le 1er janvier 2017, dans le cadre de la Loi de finances 2017. Les concernés ont refusé et exigé le recrutement de la totalité de la promotion en une seule fois.
"Il leur a été expliqué que c'était impossible et illégal", car le budget de l'Etat n'a prévu que 7.000 postes budgétaires.
"J'ai par la suite reçu une lettre du secrétaire général du PAM et du premier secrétaire de l'USFP, demandant à ouvrir la discussion au sujet du dossier des enseignants stagiaires. Je les ai reçus au siège du parti. L'idée suivante a été évoquée: pourrait-on intégrer la totalité de la promotion dès le mois de juillet?"
"J'ai alors contacté le hef du gouvernement pour en avoir le coeur net. Et il a été confirmé que cela était impossible et illégal, en raison de l'absence d'un nombre suffisant de postes budgétaires".
Signalons à ce propos qu'un échange de courriers, qui implique Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances, montre au contraire que cela n'est pas impossible.
Benabdellah explique que l'on a alors suggéré au gouvernement de donner des garanties aux intéressés. Et il a estimé que la parole du chef de gouvernement suffisait.
Il ajoute qu'il n'y a pas eu d'autre proposition dans le cadre de ces discussions, contrairement à ce que prétendent certaines parties. "Il n'y a pas eu d'autre proposition qui aurait été refusée par le gouvernement. Notre proposition est le maximum qui peut être concédé, elle engage tous les partis, même ceux de l'opposition. Mon conseil est de l'accepter".
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