Le PJD suspend son numéro 2 à Tétouan
Le PJD a décidé la suspension de Mohamed Amine Boukhobza, numéro 2 du parti de la lampe à Tétouan et membre du conseil national.
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Jamal Amiar
Le 10 novembre 2015 à 15h08
Modifié 10 novembre 2015 à 15h08Le PJD a décidé la suspension de Mohamed Amine Boukhobza, numéro 2 du parti de la lampe à Tétouan et membre du conseil national.
Membre fondateur des instances régionales du PJD, M. Boukhobza s’est montré très critique envers la direction du parti à Tétouan au cours de ces dernières semaines, et notamment contre le maire PJD de la ville Mohamed Idaomar. Il a mis en ligne quatre vidéos virulentes contre les instances du PJD local.
Dans un communiqué publié ce lundi 9 novembre, le siège du PJD invoque cinq articles des statuts fondateurs du parti, deux articles du règlement intérieur et trois articles du règlement de discipline pour motiver sa décision suspendre l’adhésion de M. Boukhobza.
Figure du courant conservateur religieux local, M. Boukhobza avait un temps été écarté des prêches du vendredi par le ministère des Habous en 2012.
Le maire Idaomar accusé de tous les maux
Dans diverses déclarations au cours de ces dernières semaines, M. Boukhobza a critiqué "les méthodes employées" par le maire actuel, Mohamed Idaomar, pour regagner la mairie de Tétouan à l’issue du scrutin du 4 septembre dernier. Depuis septembre, le PJD dirige le conseil communal avec l’appui des élus du PAM et de l’Istiqlal.
Boukhobza affirme dans une vidéo de 27 minutes diffusée ce lundi 9 novembre, dans laquelle il s’adresse aux ministres du PJD –la quatrième en quelques semaines-, que l'actuel maire de Tétouan "a rabaissé le parti et a sacrifié ses valeurs et ses principes pour revenir à son siège" au conseil communal. "Tétouan est une ville conservatrice", a clamé Boukhobza.
Dans ses propos, M. Boukhobza insiste sur le fait que Mohamed Idaomar "n’a aucun lien avec Tétouan" et critique avec virulence la décision du PJD de lui avoir accordé son investiture. Il parle de connivence du maire avec des trafiquants de drogue qui ont "des villas comme celle d’Al Capone".
Selon M. Boukhobza, son conflit avec M. Idaomar devrait se poursuivre devant les tribunaux.
Convoqué pour s’expliquer auprès des instances nationales à Rabat, Mohamed Amine Boukhobza n’a pas fait le déplacement, indique le communiqué du PJD publié ce début de semaine. Considérant que M. Boukhobza "n’a pas cessé la diffusion de ses enregistrements et qu’il a violé les orientations générales du parti et les principes de la démocratie interne", sa suspension a été prononcée.
Le PJD indique que le cas de M. Boukhobza a été transmis à la commission d’arbitrage nationale. En attendant une décision finale, celui-ci "a été suspendu de l’ensemble de ses responsabilités au sein du parti".
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