Le CNDH déplore l’implication de leaders politiques dans la violence verbale
Les élections communales et régionales se sont déroulées dans un “climat globalement sain“. Les observateurs du CNDH ont toutefois noté un certain nombre d'anomalies. Le détail dans un rapport préliminaire publié ce dimanche par le conseil.
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Amine Belghazi
Le 7 septembre 2015 à 7h46
Modifié 7 septembre 2015 à 7h46Les élections communales et régionales se sont déroulées dans un “climat globalement sain“. Les observateurs du CNDH ont toutefois noté un certain nombre d'anomalies. Le détail dans un rapport préliminaire publié ce dimanche par le conseil.
Sur plus de 7.500 questionnaires collectés par le CNDH, 5.757 (répartis en questionnaires sur les élections régionales, communales ainsi que le scrutin) ont été étudiés et archivés, en attendant la publication d'un rapport final annoncé par le CNDH après l'élection de la deuxième chambre prévue le 2 octobre prochain.
Les données préliminaires permettent d'affirmer, selon le CNDH, que les élections se sont déroulées dans une ambiance saine, et que les quelques dysfonctionnements et anomalies rencontrés ne modifient pas de manière substantielle l'issue du scrutin.
Comme l'illustre le nombre faible de cas d'utilisations des moyens appartenant aux collectivités territoriales durant la compagne électorale, qui ne dépasse pas 1,2% de l'ensemble des cas observés pour les communales et 1% concernant les élections régionales, d'après le CNDH.
Toujours au niveau des infractions, le Conseil national des droits de l'homme note une régression globale des cas d'agressions physiques qui ne représentent que 30% des 194 cas de violence rapportés.
Toutefois, ces chiffres démontrent "une prévalence inquiétante de la violence verbale sous ses différentes formes (propos diffamatoires et calomnieux, propos discriminatoires en raison du sexe, de la couleur, ou en raison de l’origine sociale et régionale ou des croyances)" estime le CNDH qui constate "avec inquiétude l’implication de quelques leaders de partis dans cette escalade préoccupante de violence verbale, notamment lors de meetings."
Le CNDH a par ailleurs relevé des cas d'interdiction des activités de certains acteurs qui se sont prononcés en faveur du boycott des élections, et le conseil d'appeler au respect du code des libertés publiques, et de l'appliquer au cas des partisans de la non-participation aux élections.
D'un autre côté, concernant le déroulement de la campagne, le CNDH a recensé plusieurs infractions liées à l'utilisation des enfants qui occupaient, souvent, une place particulière dans la division du travail de la campagne électorale: distribution de tracts, aide à l'affichage, participation aux comités d'organisation des meetings, ...etc.
Il est à noter que CNDH a déployé 474 observateurs pour la mission d'observation de la campagne électorale et du scrutin. Le conseil nous apprend que ces agents, soutenus par les observateurs nationaux et internationaux, ont réussi à mener leur mission dans 56% des bureaux de vote, soit environ 22.000 sur un total de 39.320 bureaux.