Fatna Sarehane est une juriste spécialisée notamment dans le statut personnel. Elle défend depuis toujours l'émancipation féminine, les libertés individuelles, l'égalité et les droits des femmes. Fortement engagée et crédible, cette militante est candidate USFP et soutient Driss Lachguar.

Médias 24: Qui représente la gauche aujourd’hui? Le PPS est au gouvernement, l’USFP semble affaibli, le PAM revendique le centre gauche…

Fatna Sarehane: A l’exception d’un parti que je ne cite pas, l’USFP et la FGD (Fédération de la Gauche Démocratique) peuvent prétendre représenter la gauche aujourd’hui.

Au sein de la gauche, il y a ceux qui ont développé une expertise nationale et locale. Et l’USFP vient en premier. C’est pourquoi on peut dire que c’est le parti de gauche qui mérite qu’on vote pour lui si on veut voter à gauche.

-L’USFP vit des dissensions internes, il subit une scission. Driss Lachguar a-t-il de l’avenir à la tête de ce parti?

-Depuis la création de l’USFP, les Ittihadis ont pris l’habitude des scissions. Toutefois, les personnes qui font partie de la dernière scission, après le 9e congrès, donnent l’impression de ne pas avoir retiré les leçons de l’histoire.

Où sont actuellement tous les courants qui sont sortis de l’USFP, quelle place occupent-ils au sein de l’échiquier politique, ce sont les questions qu’il faut se poser.

Tous les partis subissent des secousses. Mais la presse n’insiste que sur l’USFSP. Peut-être que l’adage qui dit “qui aime bien châtie bien“, s’applique-t-il à cette situation. Parce que ce parti est bien ancré dans la société et que l’attente des citoyens se tourne davantage vers l’USFP qu’ailleurs.

Pour Driss Lachguar, c’est le bilan de son mandat qui va décider de son avenir à la tête du parti.

Cependant, et en attendant, ce qu’a fait Driss Lachguar est sans précédent.  

Avec lui, on enregistre le retour de camarades qui avaient quitté le parti, notamment le Parti travailliste, le Parti socialiste, on enregistre également le travail de la main tendue envers le sdyndicats, on peut citer aussi le rayonnement international de la cause nationale, il a fait plusieurs tournées internationales pour cela.

Les instances du parti tiennent leurs réunions dans les délais. Le parti a renouvelé toutes ses instances régionales avec plus de 70 congrès qui ont été tenus, les femmes ittihadies ont désormais leur organisation.

Pour les élections, ce sont les militants qui ont choisi leurs candidats qui les représentent et pas la direction.

-Que peut apporter l’USFP en matière de gestion communale et régionale?

-Notre programme est basé sur une idée clé, la vision stratégique  d’une gouvernance locale de développement.

Elle a plusieurs axes:

Etre à l’écoute des doléances des citoyens, la résolution participative de leurs problèmes, poursuivre l’amélioration des structures des communes locales et sur ce plan l’USFP a développé une expertise de proximité dans toutes les régions. Je cite un seul exemple: les centres culturels construits au moment où l’USFP tenait certaines communes, personne n’en a fait autant.

J’ajoute parmi les axes de l’USFP, le renforcement des ressources humaines des communes, la planification à moyen et long termes, le renforcement des structures de développement global, la modernisation des méthodes de travail, la modernisation et l’amélioration des transports publics, l’encadrement de l’enfance et de la jeunesse. Sur ce dernier point, l’USFP a développé une expertise, vous vous rappelez, c’était le cas pendant le gouvernement d’alternance, toute l’attention a été accordée aux jeunes et aux enfants, par exemple en lançant “vacances pour tous“.

Je finis sur la lutte contre la corruption. Et précise que l’on a accrédité des élus engagés pour le respect du programme du parti.