Ce lundi matin 13 juillet, prononcé du jugement au tribunal d'Inezgane.

Les deux filles poursuivies pour outrage aux bonnes moeurs parce qu'elles portaient des jupes, ont été acquittées.

Selon le collectif qui les a soutenues, c'est bien mieux qu'un non-lieu.

L'avocat Me Bekkar Sbaai qui les a défendues depuis le premier jour indique à Médias 24 qu'il s'agit d'une grande victoire car ces filles ont été innoncentées par la Justice, le juge ayant décidé que les dispositions du code pénal en vertu desquelles elles avaient été poursuivies, ne pouvaient pas leur être appliquées.

Pour l'avocat, il s'agit d'une jurisprudence importante  d'une revendication des mouvements des droits humains. Ce verdict prouve que l'article 483 du code pénal doit être révisé "de fond en comble", selon Me Sbaai.

Les deux filles avaient été défendues par environ 1.200 avocats venus de tous les barreaux du Maroc, ainsi que par cinq bâtonniers. Une très forte mobilisation les avaient entourées.

Signalons que Bayt Al Hikma a joué un rôle essentiel et discret dans l'organisation de cette mobilisation collective.

Dans un communiqué diffusé après l'acquittement (ci dessous), les deux filles, Siham et Sanaa, expriment leur reconnaissance à tous ceux qui les ont soutenues, société civile, avocats, anonymes...

Elles expriment leur conviction que le comportement du policier qui les a arrêtées ainsi que celui du procureur adjoint qui avait décidé de les poursuivre, sont des comportements isolés.

Elles rappellent les faits: harcèlement sexuel en pleine rue, suivi d'agressions physiques et verbales de la part d'une foule hystérique.

Elles expriment enfin le voeu que la plainte qu'elles ont déposées contre leur deux agresseurs ne restera pas sans suite.