La liberté sur internet recule au Maroc selon Freedom House

La censure contre les contenus est en hausse constante depuis 4 ans selon l’organisation américaine.

La liberté sur internet recule au Maroc selon Freedom House

Le 19 décembre 2014 à 16h47

Modifié 11 avril 2021 à 2h36

La censure contre les contenus est en hausse constante depuis 4 ans selon l’organisation américaine.

Le rapport sur la liberté sur Internet réalisé par Freedom House passe au crible 65 pays. L’organisation salue les avancées marocaines sur l’élargissement de l’accès à internet et la généralisation croissante des sites web dédiés à l’actualité. Mais elle affirme aussi que certains facteurs y ont freiné la liberté sur le net au cours des douze mois que couvre l’étude.

Le Maroc fait partie des 36 nations qui suivent une trajectoire négative où les journalistes subissent des pressions toujours plus grandes. Le royaume qui a perdu 2 points par rapport à 2013 avec un score de 44/100 est catégorisé « partiellement libre » au même titre que la Tunisie et l’Egypte.

Soulignons que le classement est plafonné à 100 points. Un score entre 0 et 30 correspond à des pays libres, entre 31 et 60 partiellement libres et entre 61 et 100, non libres. C’est l’Islande (6), l’Estonie (8) et le Canada (15) qui occupent les 3 premières marches du podium alors que la Syrie (88) et l’Iran (89) sont les derniers du classement.

La raisons qui expliquent le « retour en arrière marocain » sont la prolifération de lois répressives, la surveillance accrue des médias en ligne et le développement des cyber-attaques par des éléments pro-gouvernementaux.

Ces derniers sont soupçonnés de créer des comptes sur Facebook et Twitter pour « harceler, intimider et menacer les militants en ligne » même si Freedom House admet n’avoir aucune preuve du fait que ces personnes soient réellement liées aux autorités.

Le rapport cite le blocage des contenus mis en ligne d’origine politique, social et/ou religieux en dénonçant l’arrestation de journalistes en ligne et de blogueurs.« « L’arrestation d’Ali Anouzla, directeur du site d’information Lakome a renforcé l’atmosphère d’autocensure parmi les journalistes de la presse en ligne et traditionnelle qui ont peur de traverser les lignes rouges ».

Il cite l’exemple du premier site d’information marocain Hespress qui n’héberge plus les vidéos de manifestations de rue et d’entretiens avec des personnalités de l’opposition par peur de représailles.

L’organisation avance que « le gouvernement maintient un contrôle sur le paysage de l'information en ligne grâce à des lois restrictives qui peuvent être manipulées pour servir des fins politiques ».

Ainsi, le projet de loi relatif à la lutte contre le terrorisme « ouvre la porte à des abus » de la part des autorités et la loi de 2002 sur la presse permet au gouvernement de censurer toute publication soupçonnée de porter « atteinte à l’islam, la monarchie, l’intégrité territoriale ou à l’ordre public ».

Les classements de Freedom House sont crédibles même si de nombreux pays contestent leurs conclusions. Pour mémoire, Freedom House est financée à près de 80% par le gouvernement américain.

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