Royal Air Maroc supprimera la ligne Paris-Essaouira à partir de mi-septembre. Selon une source autorisée, cette décision s’explique par trois raisons.

D’abord, le contrat-programme signé en 2011 entre l’Etat et la compagnie nationale impose à celle-ci d’abandonner toutes les lignes déficitaires. « On avait supprimé 17 lignes, mais nous avions choisi de garder Essaouira car on n’avait aucun concurrent ».

Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Et le concurrent n’est autre que la compagnie low cost Transavia (filiale d'Air France), qui a signé en juin dernier un partenariat avec l’Office national marocain du tourisme (ONMT) et qui dessert, depuis quelques mois déjà, Essaouira à partir de Paris. « Cela a aggravé bien entendu le déficit de la ligne », soutient notre source, poursuivant que RAM ne perçoit plus depuis 2013 la subvention que lui accordait l’ONMT.

Toujours selon la même source, c’est Transavia qui a obtenu cette subvention : « Une compagnie étrangère bénéficie d’une subvention d’un organisme public au détriment de la compagnie nationale ». Les négociations sont-elles encore possibles ? « Notre décision est précise », tranche notre interlocuteur.

Contacté par Médias 24, Abderrafie Zouiten, DG de l’ONMT et ancien numéro 2 de Royal Air Maroc, précise qu’aucun retrait n’est à l’ordre du jour. « Les informations qui me parviennent ne confirment pas la suppression », nous a-t-il dit au cours d’un entretien téléphonique. « Mais si la décision se confirme, je ne discuterai pas leur stratégie ».

Ce qui est sûr, c’est que la suppression de l’unique vol par lequel RAM dessert encore Essaouira ne rendra pas service à l’activité touristique de la ville, déjà titubante.