Il s’agit, selon Abderrahmane Azzouzi, SG du syndicat, d’un retrait illégal de 1,8 million de DH effectué par Mohamed Dahman et Abdelhamid Fatihi, expulsés le 22 juin dernier.

Les faits remontent à début 2012. A l’issue d’un conflit lors des élections, la FDT se retrouve avec deux "secrétaires généraux": Abderrahmane Azzouzi et Abdelhamid Fatihi, qui disposent chacun d’un compte bancaire au nom du syndicat. Une situation qui durera jusqu’en septembre 2012, lorsque Azzouzi sera désigné comme seul secrétaire général.

Des fonds continueront d’atterrir sur les deux comptes, restés ouverts. Il s’agit des aides de l’Etat et de dons provenant… du Danemark destinés à la formation.

Selon un document dont dispose Médias 24, un premier retrait, d’un montant de 900.000 DH, a été opéré le 4 janvier 2013 par Fatihi et Dahmane. Les deux syndicalistes retireront le même montant, un nouveau don du Danemark selon des sources proches du dossier, le 14 mai 2014, soit un mois avant leur exclusion définitive.  

Pourquoi la malversation n’a été révélée qu’en 2014 ?

Selon plusieurs syndicalistes, cette polémique est née de la guéguerre opposant partisans et détracteurs de Driss Lachgar.

"Abdelhamid Fatihi, en plus de sa qualité de dirigeant de la FDT, est également membre du bureau politique de l’USFP. Malheureusement, le parti avec à sa tête Driss Lachgar se considère comme étant directement concerné par ce qui se passe actuellement à la FDT", a déclaré Abdelmalek Aferiat, membre du bureau central de la FDT et parlementaire.

Mais Abdelhamid Fatihi, qui conteste le fondement des élections, estime être le secrétaire général légitime du syndicat et dispose, de ce fait, de tous les pouvoirs de gestion que lui octroie la loi.

Qu’est-il donc advenu de l’argent danois, censé soutenir la formation ? Les belligérants n’hésitent pas à se renvoyer la balle. Fatihi, de son côté, dit avoir déposé les 1,8 million de DH dans un compte appartenant à la FDT. En attendant qu’une issue soit trouvée à ce conflit, la formation et les dons danois resteront otages de ces clivages mesquins.