“25% du marché immobilier neuf de Casablanca ne répond pas aux normes“
Le Centre marocain des droits de l’homme fustige "la pagaille qui règne dans le secteur de la construction et l’habitat clandestin". Il demande la publication des résultats de l’enquête et de traduire les responsables devant les tribunaux.
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Jamal Amiar
Le 16 juillet 2014 à 18h00
Modifié 16 juillet 2014 à 18h00Le Centre marocain des droits de l’homme fustige "la pagaille qui règne dans le secteur de la construction et l’habitat clandestin". Il demande la publication des résultats de l’enquête et de traduire les responsables devant les tribunaux.
L’effondrement de 3 immeubles vendredi 11 juillet à l’aube à Casablanca a fait 23 morts et plus de 50 blessés. 3 immeubles mitoyens ont par ailleurs été évacués dans la crainte d’un autre accident. Selon le CMDH, 23 appartements au total sont concernés par le drame de Bourgogne et donne le chiffre de 9.000 pour le nombre d’immeubles en sursis.
La position du Conseil de l’Ordre des architectes
Médias 24 a pu apprendre que le Conseil de l’Ordre national des architectes du Maroc qui s’apprête à publier un communiqué dans les prochaines heures juge que «25% du marché immobilier neuf de Casablanca ne répond pas aux normes».
Selon des architectes casablancais, «des promoteurs qui craignent de ne pouvoir obtenir leur permis d’habiter au terme du chantier préfèrent baisser les prix et laisser les acquéreurs se débattre avec la procédure d’obtention du titre de leur immobilier».
Les architectes réfléchissent à la possibilité de sanctionner durement les collègues complaisants avec leur signature professionnelle, participant ainsi aux risques d’accidents.
Le rapport du CMDH note que l’immeuble qui s’est écroulé le premier et autorisé à l’origine en R+1 avait vu le rajout de 2 étages supplémentaires dès 1998 sans autorisation avant la construction de 2 autres étages au cours de ces derniers mois.
Le CMDH note que le fer à béton utilisé est de 6 mm, ce qui semblerait être insuffisant.
Par ailleurs Médias 24 a pu apprendre auprès de professionnels du bâtiment que le sol dans la zone de la rue Mehdi Ben Barka à Bourgogne est meuble et humide en raison de la proximité de la mer.
Ce drame de Bourgogne a entraîné quelques petites arrestations dont celle du maçon de la rue Mehdi Ben Barka. Ce qui n’a pas manqué de susciter des commentaires dans certains médias qui se sont félicités qu’ «aucun barbier n’ait toutefois encore été arrêté».