Tout a commencé par un clin d’œil: le 9 juin, Benkirane a titillé, comme à son habitude, le PAM et plus particulièrement "le diable qui contrôle les nominations dans l'ombre".

S'il n'a pas nommé le diable en question, une grande partie de la presse s'est accordée sur le nom d'Ilyass El Omari.

Ce dernier, qui espace ses apparitions avec le parti du tracteur, a prononcé une allocution lors d'un congrès de son parti à Nouaceur, dimanche 22 juin. Il en a profité pour répondre au Chef du gouvernement et du PJD.

Pour lui, que le PJD "exerce le pouvoir et l'opposition en même temps est illogique".

"Benkirane réunit, dans sa démarche, le mensonge et la vérité, l'hypocrisie et la sincérité, le pouvoir gouvernemental et la victimisation", ajoute-t-il.

Concernant la politique sociale et économique du gouvernement actuel, qu'il juge "impopulaire", El Omari a indiqué que "les classes pauvres et moyennes sont les garantes de la continuité".

"Le PAM n'est pas un parti de grandes familles, ni de privilèges. C'est un parti pour tous les Marocains", a-t-il indiqué, répondant à l'une des critiques récurrentes faites au PAM.

De son parti, il dit qu'il "n'a pas vu le jour suite à des discussions de salon, ni suite à des aléas politique. Sa création était une nécessité et une réponse objective au dérèglement du paysage politique marocain".

Fustigeant la politique du gouvernement actuel, il a déclaré que "si leur politique se fonde sur l'exclusion de l'autre, notre parti, lui, croit que le Maroc a besoin de tous les Marocains, de toutes les obédiences politiques".