La sœur de Mohamed Merah en Syrie avec ses quatre enfants
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admin
Le 23 mai 2014 à 12h08
Modifié 23 mai 2014 à 12h08La soeur de Mohamed Merah, dont les autorités avaient perdu la trace, est bien partie en Syrie avec ses quatre enfants, a reconnu vendredi le gouvernement français.
Souad Merah, 35 ans, adepte d’un islam rigoureux et entièrement voilée de noir en public, est la soeur aînée de Mohamed Merah, qui a assassiné trois parachutistes puis trois enfants et un enseignant juifs au nom du jihad en mars 2012 à Toulouse et Montauban, avant d’être tué dans un assaut de la police.
«Il y a une forte présomption de sa présence en Syrie», a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, interrogé sur Europe 1 sur le sort de Souad Merah et de ses enfants âgés de neuf mois à 14 ans.
Les autorités se sont rendu compte de la disparition lors d’un signalement, le 20 mai par une école, de l’absence d’un enfant. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire.
Encore jeudi, l’avocat de Souad Merah, Christian Etelin, évoquait un simple départ en Tunisie pour des vacances.
Mais les enquêteurs ont reconstruit un autre parcours: selon des sources policières, ses contacts avec ses proches ont permis de géolocaliser ses mouvements, de même que sa présence sur les listes de passagers de Turkish Airlines.
Vraisemblablement début mai, mère et enfants quittent Toulouse dans un monospace, destination Barcelone, ont précisé ces sources à l’AFP.
«Souad Merah a pris un avion le 9 mai Barcelone-Istanbul», révèle Bernard Cazeneuve, «puis dans la foulée, un vol Istanbul-Gaziantep». Ils arrivent en fin de soirée dans cette ville du sud-est de la Turquie, située à quelque 70 km au nord d’Alep. Elle pourrait avoir rejoint son compagnon, en Syrie depuis quelques semaines.
Qu’elle parte pour la Syrie, «c’est son problème», a réagi vendredi Me Etelin, mais s’il se confirme que cette femme, si soucieuse de la sécurité de ses enfants, les a emmenés sur un terrain aussi dangereux, «il faut qu’elle soit devenue totalement irresponsable et proche de la folie».
L’enquête parisienne est la dernière de près d’une cinquantaine de procédures judiciaires en cours sur des départs, avérés ou planifiés, de candidats au jihad en Syrie, un phénomène qui inquiète les autorités.
Le ministre de l’Intérieur a refusé de parler d’une éventuelle «inefficacité» de la police dans la surveillance de Souad Merah. Mais selon des sources proches de l’enquête, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices», se penche sur d’éventuels dysfonctionnements.
Selon une source proche du dossier, quelque 780 personnes vivant en France sont en route vers, ont rallié ou sont revenues de Syrie.
(Avec AFP)