A Fquih Ben Saleh, les 6 condamnés pour homosexualité font appel
L’affaire des 6 jeunes de Fquih Ben Saleh arrêtés et condamnés pour homosexualité en première instance à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison. La défense a décidé de faire appel de la décision rendue en première instance… Sans réelle conviction!
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Amine Belghazi
Le 22 mai 2014 à 8h57
Modifié 22 mai 2014 à 8h57L’affaire des 6 jeunes de Fquih Ben Saleh arrêtés et condamnés pour homosexualité en première instance à des peines allant jusqu’à 3 ans de prison. La défense a décidé de faire appel de la décision rendue en première instance… Sans réelle conviction!
Leur condamnation a eu un retentissement international. Des débats, certes feutrés, ont même eu lieu au Maroc, au sujet d'une dépénalisation de l'homosexualité.
Les faits remontent au 17 avril dernier, lorsque le procureur, saisi par le père de l’un des jeunes accusés, a ordonné l’ouverture d’une enquête.
La plainte déposée par le père dénonçait des pratiques "déviantes" que son fils, âgé de 19 ans, subissait de la part de ses amis. Convoqué par la police judiciaire, le jeune a d’abord nié les faits, avant d’avouer après réception d’un SMS de l’un de ses amis. Au final, l’enquête aura permis de reconstituer un réseau composé de 6 personnes impliquées dans des affaires en fait de prostitution.
Présentés en justice, les 6 accusés, dont 4 ont été poursuivis en état d’arrestation et 2 en liberté, ont écopé, le 12 mai 2014 au tribunal de première instance de Beni Mellal, de peines allant jusqu’à 3 ans de prison ferme, selon les dispositions de l’article 489 du code pénal marocain qui sanctionne "quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe."
La peine a été accompagnée d’une mesure d’éloignement des condamnés après purgation de leurs peines. En effet, le juge s’est référé à l’article 71 du même code qui prévoit une interdiction de séjour en interdisant aux condamnés de paraître dans certains lieux déterminés et pour une durée déterminée, "lorsqu’en raison de l’acte commis, la juridiction estime que le séjour du condamné dans les lieux constitue un danger pour l’ordre public ou la sécurité des personnes."
Contactée par nos soins, l’avocate des 6 jeunes, Hadda Maidar a déclaré que la défense a fait appel du jugement, sans pour autant cacher ses opinions : "l’homosexualité n’est pas un acte naturel. Il s’agit d’une maladie qu’il faut soigner" et pousse l’argumentaire jusqu’à déclarer qu’"il est impossible de reprocher à une personne d’être malade, et la juger en circonstance."