Dans un discours devant les bleus, le président du RNI a assuré que c’est grâce à l’action de son parti que le Royaume a dépassé la crise politique et économique qui a impacté le Maroc suite à la défection de l’Istiqlal du gouvernement précédent.

Mezouar a révélé que l’ambiance qui a caractérisé les négociations pour que son parti rejoigne le gouvernement Benkirane II était tendue mais que le RNI a su tirer son épingle du jeu.

Rappelons que le remplaçant de l’Istiqlal dans la nouvelle coalition gouvernementale a été le grand gagnant des pourparlers du remaniement ministériel en décrochant pas moins de 8 ministères contre 6 pour son prédécesseur, le parti de la balance. Parmi ces portefeuilles, tout le pôle économique et financier, ainsi que les Affaires étrangères. Sans oublier la présidence de la Chambre des représentants.

Salaheddine Mezouar a notamment mis en exergue le bilan de l’action du RNI au sein du gouvernement en portant au crédit de son ministre des Finances Mohamed Boussaid (RNI) la récente amélioration de la notation du Maroc. Rappelons que la perspective de la note attachée au Royaume établie par "Standard and Poor’s" a été relevée vendredi 16 mai de "négative" à "stable".

Il s’est aussi félicité d’avoir décroché la promesse des partis de la majorité sur leur soutien pour porter à la tête du Parlement un ténor du RNI, Rachid Talbi Alami qui a débouché sur son élection.

Outre l’exercice d’autocongratulation amplement justifié, sur le bilan de son parti auquel s’est livré le ministre des Affaires étrangères, il en a aussi profité pour se lancer dans une séance de réconciliation officielle avec Mustapha Mansouri.

L’ancien président du RNI et du Parlement qui était aux premières loges du meeting a été encensé par le patron des bleus pour son retrait de la course au perchoir. Le ministre a mis en avant son bon sens qui a su privilégié la cohésion et les intérêts du parti de la colombe contre tout intérêt personnel. Avec ce geste, il apparaît que Mezzouar a voulu tourner définitivement la page des dissensions qui l’opposaient au courant des partisans de Mansouri, ancien homme fort du RNI.