La candidature de Lahcen Haddad ne fait pas que des heureux, surtout que son adversaire, Mohand Laensar, à la tête du parti depuis 28 ans, compte briguer un autre mandat. "J’ai subi, hier, des attaques personnelles, le candidat haraki à Médias 24, à l’antipode de l’esprit et de l’éthique du parti, visant à jeter le discrédit sur ma candidature." Et d’ajouter, irrité: "Un groupe de personnes a été mobilisé pour m’attaquer personnellement. Or, le bon sens voudrait que l’on critique plutôt mes idées ou mon programme. Ils veulent exercer un contrôle sur le parti".  

Allusion à peine voilée à la candidature de son adversaire Mohand Laensar, à qui il refuse, toutefois, d’attribuer "ces pratiques antidémocratiques". "Je ne crois que le secrétaire général du Mouvement populaire soit derrière ses manigances, mais je me pose des questions quant à ces attaques", nuance-t-il. Selon le ministre du Tourisme, on a permis même à des personnes ayant été expulsées du parti de discréditer sa candidature en s’attaquant à sa personne.

Joint par Médias 24, Mohand Laensar répond: "il y a eu beaucoup d’exagération de la part de Lahcen Haddad". "Généralement, quand on proteste, on le fait savoir avant de quitter la réunion. Or, lui, il est parti discrètement comme si de rien n’était", lâche le secrétaire général du MP, qui assure ne pas avoir entendu d’injures visant directement M. Hadad. "Beaucoup de membres ont soutenu ma candidature, comme d’autres ont soutenu la sienne, mais je n’ai pas souvenir qu’il ait été insulté, c’étaient plutôt des critiques. Et son nom n’a été cité que deux fois et je suis intervenu pour un rappel à l’ordre. D’autres ministres ont été critiqués, d’ailleurs", rétorque M. Laensar.

Qu’en est-il des "baltajias" (littéralement voyous, terme d’origine égyptienne), repêchés pour les besoins de la cause? "Ces personnes, répond-il, avaient assisté à plusieurs réunions. Et ce n’étaient pas des élections, où la participation est sélective, mais une simple réunion, que je ne dirigeais d’ailleurs pas."

Toujours est-il que Lahcen Haddad, qui propose de limiter le nombre de mandats du secrétaire général, n’entend pas lâcher du lest. Pour l’heure, sa candidature est maintenue. "Mais je suis en train de me  poser des questions", dit-il. "J’espère que le secrétaire général va intervenir pour mettre fin à ces comportements", poursuit-il. De son côté, M. Laensar compte bien "revoir l’enregistrement", bien que, insiste-il, il n’ait rien relevé lors des travaux du Conseil national de ce 18 mai. A suivre !