Rachid Belmokhtar : “l’apprentissage par la mémorisation est révolu”
Lors d’une conférence organisée le 7 mai par la fondation Zakoura pour l’éducation, le ministre de l’Education nationale est revenu sur la refonte du système d’éducation marocain. Qualifiée de «révolutionnaire» par Rachid Belmokhtar, la nouvelle politique sera basée sur une approche scientifique.
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Amine Belghazi
Le 8 mai 2014 à 15h00
Modifié 8 mai 2014 à 15h00Lors d’une conférence organisée le 7 mai par la fondation Zakoura pour l’éducation, le ministre de l’Education nationale est revenu sur la refonte du système d’éducation marocain. Qualifiée de «révolutionnaire» par Rachid Belmokhtar, la nouvelle politique sera basée sur une approche scientifique.
Le changement du système éducatif est une urgence. Dans sa nouvelle orientation, le ministère de l’Education mise gros sur les technologies de l’information et de la communication.
Loin d’être un caprice dicté par la profusion des outils et moyens technologique, le ministère veut accompagner ce changement d’une refonte globale des curricula et de la pédagogie. «Il faut développer les cerveaux de nos enfants, en suivant les avancées de la neuroscience,» déclare Rachid Benmokhtar, pour qui «les fondamentaux d’une bonne éducation résident dans l’observation, la déduction, l’induction, la synthèse et la capacité de création. L’apprentissage par la mémorisation est révolu!»
En effet, le ministre ne manque pas de rappeler que, mis dans la passivité, l’élève perd toute curiosité, nécessaire à son apprentissage. C’est pourquoi la vision de l’éducation sera basée sur deux axes pertinents :
- La langue et le langage: leur maîtrise est un facteur déterminant dans la réussite scolaire. Ils contribuent à la construction des images dans l’imaginaire des enfants. Car plus le vocabulaire est riche, plus l’enfant a de chances de développer son intelligence.
- Les STEMs (science, technology, engeneering and mathematics): serviront à stimuler le cerveau de l’élève et contribueront à favoriser l’acquisition des savoirs et à développer les aptitudes fondamentales.
La réussite de cette réforme réside principalement dans le facteur humain. En effet, l’implication de tous les acteurs est nécessaire. Qu’ils soient enseignants, pédagogues, experts, spécialistes en neurosciences, parents d’élèves ou élèves eux-mêmes, la «révolution» passera par et avec les nouvelles technologies. «Les TIC doivent être le moteur, et non seulement un outil» affirme Rachid Belmokhtar.
Partisan d’une approche pragmatique, le président du Conseil supérieur de l’enseignement, Omar Azziman opte pour une nouvelle politique qui prend en compte plusieurs facteurs, dont la résistance au changement du personnel enseignant et des cadres administratifs, la disponibilité des ressources, les limites techniques et technologiques… etc.
Pour l’heure, un débat national est lancé autour de la question de la refonte du système éducatif. Les propositions de tous les partenaires seront récoltées jusqu’à fin mai 2014. S’ensuivront, durant les mois de juin et juillet suivant, les débats sur la mise en œuvre des propositions collectées seront entamés. L’objectif est de mettre en avant les faiblesses et les forces avant d’attaquer la phase corrective, en attendant les grandes orientations du conseil supérieur.