Driss Lachgar présidera le groupe USFP, Zaïdi démissionne

La machine législative paralysée par le conflit entre Driss Lachgar et Ahmed Zaidi va-t-elle enfin redémarrer ? Contre toute attente, ce dernier a présenté sa démission de la présidence du groupe parlementaire USFP pour “sauver le parti d’une scission“ qu’il jugeait inévitable.  

Driss Lachgar présidera le groupe USFP, Zaïdi démissionne

Le 21 avril 2014 à 17h01

Modifié 27 avril 2021 à 22h27

La machine législative paralysée par le conflit entre Driss Lachgar et Ahmed Zaidi va-t-elle enfin redémarrer ? Contre toute attente, ce dernier a présenté sa démission de la présidence du groupe parlementaire USFP pour “sauver le parti d’une scission“ qu’il jugeait inévitable.  

Contacté par notre rédaction, Ahmed Zaïdi nous annonce avoir démissionné ce lundi même du groupe parlementaire de l'USFP qu’il présidait jusqu’alors.

Il affirme que la présidence du groupe sera désormais assumée par Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP dont la candidature devrait être soumise très rapidement au vote de l’ensemble des députés de son parti.

M. Zaidi assure que cette décision a été prise avec l’accord des 24 députés qui l’ont élu à la présidence du groupe parlementaire. D’un commun accord avec eux et au terme de nombreuses réunions marathons, il leur est apparu primordial et prioritaire de sauvegarder l’unité du parti qui s’acheminait vers une scission inéluctable.

Le scénario le plus plausible aurait été la coexistence du groupe de Zaidi avec les 20 députés requis pour être reconnu constitutionnellement et un groupement conduit par les partisans de Lachgar.

 

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(La lettre d'Ahmed Zaïdi)
 

Il semble donc que le forcing de ce dernier ait payé car contre toute logique, il était prêt à créer un groupement de quelques députés qui aurait affaibli la voix parlementaire de l’USFP. Préférant endosser l’habit de sauveur du parti, Ahmed Zaidi a décidé de faire passer l’intérêt supérieur de l’USFP au dessus des conflits de personnes.

Selon d’autres sources du parti de la rose, Driss Lachgar a offert aux partisans d’Ahmed Zaidi plusieurs lots de consolation dont la vice-présidence du parlement que ces derniers se sont tous empressés de refuser pour marquer leur mécontentement.

Si l’objectif d’un chef de parti est de devenir chef de gouvernement, Driss Lachgar lui, a préféré verrouiller le contrôle total de son parti au détriment des règles qui régissent la vie de son groupe parlementaire.

Le meilleur exemple en est le revirement qu’il a opéré en se déclarant candidat au poste de président des députés ittihadies alors qu’il avait désigné sa protégée Hasnae Abou Zaid à ce poste.

Sa candidate initiale a semble-t-il été évincée au dernier moment par son propre mentor qui a préféré prendre les rênes du groupe parlementaire en les cumulant avec celles du parti.

Rappelons qu’avant ce dénouement-surprise, la désignation du président du groupe avait bloqué le démarrage de la session parlementaire et entraîné une semaine de vacances forcées alors que l'ouverture officielle devait avoir eu lieu à l’origine le vendredi 11 avril.

Depuis, les travaux n'ont pas démarré, en raison d'un blocage de fait provoqué par l'USFP: Driss Lachgar qui n'avait pas accepté que son frère ennemi préside le groupe parlementaire USFP.

Si Ahmed Zaidi compte bien continuer à faire partie du parti auquel il déclare rester fidèle, il ne peut cependant s’empêcher de jeter la pierre à Rachid Talbi Alami qui n’aurait pas assumé son rôle de maître-d’œuvre du règlement qui régit le parlement.

Rappelons qu’en vertu du règlement intérieur du parlement, Rachid Talbi Alami se devait d'accepter la liste de Zaidi sur la base des articles 33 et 36 qui imposent de reconnaître le droit à tout groupe parlementaire de désigner son président de groupe et non à la direction du parti de choisir son chef.

L’ouverture sans cesse retardée des travaux de la session parlementaire printanière est soumise au renouvellement des instances de la chambre basse qui était prévu pour le 15 avril dernier.

Le retard consécutif à la valse hésitation du président Talbi Alami a entraîné une paralysie des instances dirigeantes de l’institution législative qui n’ont toujours pas été renouvelées. Concrètement, le bureau législatif composé du président du parlement Talbi Alami n’a toujours pas désigné ses 8 vice-présidents, ses deux questeurs et ses trois conseillers, tandis que les 9 commissions permanentes et leurs présidents n’ont toujours pas été désignés.

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