La Colombie pleure le décès jeudi dans la capitale mexicaine de l'écrivain et romancier, Gabriel Garcia Marquez, prix Nobel de littérature 1982, un "génie irremplaçable" et le "plus grand colombien de tous les temps".
La mort, à l'âge de 87 ans, de l'auteur de "Cent ans de solitude", un roman traduit à une quarantaine de langues, a pris de court le monde des lettres aussi bien en Colombie comme ailleurs.

Annoncée plus tôt par les médias internationaux, la nouvelle du décès de Gabriel Garcia Marquez a été confirmée dans l'après-midi par le président Colombien Juan Manuel Santos sur son compte Twitter.

Le chef d'Etat colombien a ainsi estimé que la disparition de "Gabo", surnom par lequel le défunt écrivain est connu dans son pays, plonge la Colombie dans "mille ans de solitude et de tristesse".

Natif d'Aracataca, un village oublié sur la côte caribéenne de Colombie, Garcia Marquez a accédé à la célébrité grâce à son tallent extraordinaire qui lui a valu une reconnaissance internationale, couronnée du prix Nobel de littérature en 1982, récompensant son chef d'œuvre "Cent ans de solitude" paru en 1967 et traduit à une quarantaine de langues.

Gabriel Garcia Marquez est considéré parmi les maitres incontournables du "réalisme magique" sud-américain du XXe siècle aux côtés d'autres plumes notoires du continent, comme les Mexicains Carlos Fuentes et Juan Rulfo, les Argentins Adolfo Bioy Casares et Julio Cortazar ou encore le Bolivien Jaime Saen.

Outre "Cent ans de solitude" paru en 1967, Gabriel Garcia Marquez est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Des feuilles dans la bourrasque" (La Hojarasca- 1955), "Pas de lettre pour le colonel" (1961), "La Mala Hora" (1962), "L'Automne du patriarche" (1975), "Chronique d'une mort annoncée" (1981), "L'Amour aux temps du choléra" (1985), "Le Général dans son labyrinthe" (1989), "De l'amour et autres démons" (1994) et "Journal d'un enlèvement" (1997).

Plusieurs de ses oeuvres ont été adaptée au cinéma, notamment "Chronique d'une mort annoncée" ou encore "Pas de lettre pour le colonel".

Lors de ses dernières années, les apparitions publiques de Gabriel Garcia Marquez étaient devenues très rares tout comme ses écrits. Il avait publié en 2004 son dernier roman "Mémoire de mes putains tristes", précédé en 1998 par la première partie de son autobiographie "Vivre pour le raconter".