Mises en vente le mardi 15 avril aux Etats-Unis, les très attendues lunettes connectées du géant du net américain, seront en effet, à nouveau, à disposition du grand public (capable de s’acquitter de leurs prix exorbitants, néanmoins) sur un site dédié. Cette vente survient après la mise en circulation des 8.000 paires écoulées en 2013, dans le cadre du « programme Explorer », initié par la marque.

Selon la BBC, le coût actuel des Google Glass vise à dissuader – momentanément -  le plus grand nombre, car la marque envisage de poursuivre l’amélioration de son produit. Avec cette nouvelle campagne, Google entend ainsi « assouplir les règles d’admission de son programme d’explorateurs créé en 2012 au moment de la présentation de ses ambassadeurs » indique le Figaro.

Un responsable de la firme californienne, précise le propos en déclarant que les « explorateurs sont des mères de familles, artistes, chirurgiens, rockeurs, et chaque nouvel explorateur a apporté une nouvelle perspective qui améliore les lunettes. Mais tous les jours nous avons des demandes de ceux d’entre vous qui n’ont pas encore réussi à intégrer le programme. Nous voulons aussi avoir votre avis ».

Des Ray-Ban connectées ?

Pour la marque américaine, il s’agit d’une opportunité supplémentaire de tester les Google Glass auprès d’un grand public, craignant par ailleurs que les lunettes connectées rebutent le consommateur en raison de son design peu tendance, voire inélégant. Un point sur lequel Google redouble d’efforts en signant notamment un partenariat avec l’expérimenté groupe italien Luxottica, détenteur entre autre des marques Ray Ban ou Oakley et en s’affairant au développement de montures « normales » alliant compatibilité technologie Google et verres correcteurs ou solaires. La marque souhaite mettre les premières paires sur le marché dès 2015.

Google a également dû répondre à de nombreuses craintes des consommateurs, qui s’inquiètent de subir des violations de leur vie privée. Etant équipées d’appareil photo et de caméra dont le déclenchement peut être activé en toute discrétion, via un anodin clin d’œil, les utilisateurs craignent ainsi de retrouver des pans de leurs vies diffusée sur la toile, compte tenu de la connexion immédiate. Une critique que la marque américaine minimise en soulignant que de nombreux outils disposent d’appareils photo d’une part, et d’autre part que « si l’entreprise souhaitait concevoir un appareil d’espionnage, elle pourrait faire bien mieux que les Google Glass ».

« Glasshole » s’abstenir

Le géant américain publie toutefois en février dernier un « code de bonne conduite » à destination des détenteurs de Google Glass, dans lequel les responsables de la marque en appelle au respect d’autrui, en demandant l’autorisation avant de prendre un cliché, d’éteindre les lunettes connectés dans les lieux où les téléphones sont interdits, de les retirer pendant des activités sportives, d’éviter de fixer l’écran pour une trop longue durée, vous conférant le désagréable aspect du visage figé, regard dans le vide (pour lire « Guerre et Paix », il existe des écrans plus grands, taquinent les auteurs du guide de bonne conduite), etc. En somme, une liste de recommandations pour vous éviter de vous transformer en « Glasshole » (connard à lunettes) mais au contraire de vous muer en porteur de Google Glass, éthique et moral, conforme à l’image que la marque entend véhiculer.