Bientôt un Fonds de soutien financier pour les PME/ETI

Un Fonds de soutien financier pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sera lancé en mars 2014. Il vise à mobiliser 3 à 4 milliards de DH durant les trois années à venir au profit des entreprises solvables connaissant des difficultés conjoncturelles.  

Bientôt un Fonds de soutien financier pour les PME/ETI

Le 18 décembre 2013 à 12h08

Modifié 18 décembre 2013 à 12h08

Un Fonds de soutien financier pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sera lancé en mars 2014. Il vise à mobiliser 3 à 4 milliards de DH durant les trois années à venir au profit des entreprises solvables connaissant des difficultés conjoncturelles.  

Ce fonds sera financé par le gouvernement, Bank al Maghrib, le fonds de garantie des dépôts, ainsi que par des banques et des organismes internationaux, notamment la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), a annoncé, mardi 17 décembre, le gouverneur de la banque centrale, Abdellatif Jouahri, à l'issue de la réunion trimestrielle de la Banque centrale.

Le gouverneur de la Banque centrale a mis en relief le rôle de l'Observatoire de la PME qui vise à introduire les mesures nécessaires à ce type d'entreprises.

Ce nouveau dispositif incitatif a pour objectif d'encourager les banques à augmenter leurs encours de crédits, à travers des prêts garantis et conduits dans le cadre des opérations à long terme (trois mois).

Sont éligibles les créances sur les TPME, à l'exception des crédits destinés à la promotion immobilière et aux professions libérales, qui répondent à certains critères, à savoir de nouveaux crédits et crédits additionnels à l'équipement et aux facilités de trésorerie, ainsi que des crédits dont le montant individuel est inférieur ou égal à 15 millions de DH pour la PME et de moins de 2 millions de DH pour la TPE.

Ledit programme de refinancement est valable pour deux ans, alors que l'allongement de la durée de refinancement des banques est à un an, a fait savoir M. Jouahi , relevant l'extension des TPME éligibles à celles ayant un chiffre d'affaires maximum de 175 millions de DH et des crédits inférieurs à 50 millions de DH.

BAM prévoit un taux d'inflation de 2,1% pour 2013

Le taux d'inflation devrait atteindre 2,1% en 2013, 2,5% en 2014 et de 2% au terme du premier trimestre 2015, avec une moyenne de 2,3% sur l'ensemble de l'horizon de prévision.

Ces prévisions tiennent en compte l'évolution prévue des cours internationaux des produits pétroliers et de la charge de compensation programmée dans le projet de Loi de Finances 2014.

«Ces prévisions restent donc globalement en ligne avec l'objectif de stabilité des prix à moyen terme», a rassuré le gouverneur de BAM.

M. Jouahri a également fait savoir que le maintien de l'inflation à des niveaux modérés dans les pays partenaires laisse entrevoir pour le Maroc une absence de pressions inflationnistes significatives d'origine externe au cours des prochains trimestres.

L'inflation, mesurée par la variation de l'indice des prix à la consommation, est revenue, en glissement annuel, de 1,7% en moyenne au troisième trimestre à 1,5% en octobre, enregistrant ainsi un taux de 2,1% sur les dix premiers mois de l'année.

Pour ce qui est de la composante sous-jacente de l'inflation, elle est s'est établi à 1,6% en moyenne au deuxième trimestre et à 1,5% entre janvier et octobre 2013, sous l'effet d'une baisse de 2,1% à 1,6% du rythme de progression des prix des biens non échangeables et du maintien à 1,5% de celui des biens échangeables.

Progression du crédit bancaire en octobre

Concernant la sphère monétaire, la masse monétaire s'est accrue de 6,1% après 5,8% un trimestre auparavant, tandis que le crédit bancaire a enregistré un accroissement annuel de 3,1%, après 2,6% au troisième trimestre, a expliqué M. Jouahri.

A fin décembre 2013, la croissance du crédit devrait se situer autour de 3,5%, a-t-il précisé.

Concernant les taux débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib pour le troisième trimestre 2013 font ressortir une augmentation de 21 points de base du taux moyen pondéré à 6,3%, suite principalement à la hausse des taux appliqués aux crédits de trésorerie et, dans une moindre mesure, de ceux des crédits à l'équipement.

S'agissant du taux de change effectif du dirham, il s'est apprécié de 0,98% au troisième trimestre en termes nominaux par rapport au trimestre précédent et de 1,31% en termes réels, en liaison avec un taux d'inflation au Maroc, globalement supérieur à celui des principaux pays partenaires et concurrents.

De son côté, l'indice des prix des actifs immobiliers a progressé de 0,4% en glissement annuel durant le troisième trimestre 2013, traduisant les progressions de 0,4% des prix des actifs fonciers et commerciaux et de 0,5% de ceux des biens résidentiels.

Le taux directeur maintenu à 3%

Le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé de maintenir inchangé son taux directeur à 3%.

Concernant le taux de croissance, il devrait osciller entre 4,5% et 5% en 2013, et être dans une fourchette allant de 2,5% à 3,5% en 2014, sous l'hypothèse d'une campagne céréalière moyenne de 70 millions de quintaux, recouvrant une amélioration du PIB non agricole entre 3,5% et 4,5%.

Dans ces conditions, l'output gap non agricole continuerait d'afficher des valeurs négatives dans les prochains trimestres, laissant présager globalement de faibles pressions sur les prix à court terme.

Sur le plan des finances publiques, le déficit devrait avoisiner 5,5% du PIB à fin décembre 2013, sous l'effet de l'effort de régulation des dépenses, de la mobilisation des dons ainsi que de la baisse des charges de compensation.

Les données arrêtées à fin octobre font état d'un creusement du déficit budgétaire à 46,8 milliards de DH contre 40,6 milliards de DH un an auparavant.

Cette évolution s'explique par l'augmentation des dépenses globales, notamment celles d'investissement et des autres biens et services, parallèlement au recul des recettes fiscales, principalement celles de l'IS et des droits de douane.

Les charges de compensation, en particulier, ont accusé une baisse de 22,4% à 35,6 milliards de DH.

S'agissant des comptes extérieurs, les données à fin octobre dénotent d'une atténuation de 3,4%du déficit commercial, en liaison avec le fléchissement de 2,4% des importations.

En effet, le déficit du compte courant devrait s'établir à 7,4% à fin 2013 contre 10% en 2012.

Compte tenu des autres éléments du compte capital, l'encours des réserves internationales nettes s'est situé à 145,4 milliards de DH, soit l'équivalent de 4 mois et 5 jours d'importations de biens et services et devrait s'y maintenir d'ici la fin de l'année.

(Avec MAP)

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