Immobilier : Tous les voyants sont au rouge

Le bilan du secteur immobilier marocain pour 2013 diffère de tous les précédents : la conjoncture est mauvaise, les banques ferment les robinets et les mises en chantiers s’essoufflent. Crise conjoncturelle ou structurelle ? Les promoteurs gardent espoir contre vents et marées.  

Immobilier : Tous les voyants sont au rouge

Le 11 décembre 2013 à 23h15

Modifié 11 décembre 2013 à 23h15

Le bilan du secteur immobilier marocain pour 2013 diffère de tous les précédents : la conjoncture est mauvaise, les banques ferment les robinets et les mises en chantiers s’essoufflent. Crise conjoncturelle ou structurelle ? Les promoteurs gardent espoir contre vents et marées.  

 «Disons-le sans détour : 2013 n’a pas été une bonne année pour l’immobilier ». Youssef Iben Mansour, président de la FNPI ne pouvait pas dire le contraire. Les indicateurs clés du secteur sont au rouge, « à l’orange », rectifie-t-il. Qu’il s’agisse des ventes du ciment, des crédits bancaires alloués à l’immobilier ou encore du nombre des programmes mis en chantier (y compris dans le social), la tendance est la même. La baisse se confirme, c’est désormais un fait, une donnée qu’il faudra prendre au sérieux.

« Il est lieu de se poser la question : est-on dans une rupture totale avec les années glorieuses du secteur ou s’agit-il tout simplement d’un passage difficile », s’interroge Iben Mansour, s’octroyant ainsi  le luxe de douter.

Un système bancaire démissionnaire ?

Pour ce qui est du Fogarim, seules deux institutions continuent à y opérer (CIH et Banque populaire). Pour la classe moyenne, « seul un dossier sur dix est accepté », selon Iben Mansour. Et d’ajouter, « il faut mener une réflexion où seront associés les banques, le ministère des Finances et les autorités monétaires. Cela devient urgent ».

PLF 2014, la grande désillusion

C’est ainsi que le vivent les promoteurs immobiliers. L’exonération de la taxe sur les terrains non bâtis pendant une durée de 7 ans  n’a pas été retenue. Les professionnels de la pierre avaient posé comme condition de s‘engager à construire dans la limite des 7 années de grâce et de régulariser la TNB en cas de non respect de l’engagement de base.

L’ensemble du secteur avait également demandé que la taxe sur les terrains non bâtis soit réduite à 20% au lieu des 30% institués dans la loi de finances 2013. Cette requête n’a pas non plus été prise  compte  dans l’actuelle mouture du PLF 2014.

L’actualisation de la valeur d’acquisition  en cas de cession d’un bien immeuble par voie de succession n’a pas été favorablement accueillie. La profession propose de retenir la valeur d’inventaire comme prix d’achat initial alors que l’Etat se base sur la valeur historique. « L’entrée en vigueur de cette mesure en 2013 a considérablement ralenti les transaction des biens issus de la succession », souligne le président de la FNPI.

Logement pour classe moyenne, quelle formule ?

La question a été posée à la veille de la préparation du projet de loi de finances 2014. La FNPI avait alors proposé plusieurs mesures phares dont la révision du prix du logement pour la classe moyenne, afin de le porter à 6.000 DH HT le m², au lieu de 6.000 DH TTC. Une cause remportée par la confédération puisque retenue dans tous les débats parlementaires. Assez pour convaincre les promoteurs immobiliers à s’y lancer avec enthousiasme ? La profession répond par la négative. Le foncier intervient pour beaucoup dans la décision d’y investir.

A Casablanca, Rabat ou tout autre grande ville du Maroc, le projet ne serait pas viable économiquement, le foncier pouvant y représenter jusqu’à 60% du prix de revient. La fédération réclame ainsi que des packages soient aménagés en fonction des villes. En clair, il s’agira de négocier des dérogations d’ordre urbanistique afin de gagner en verticalité.

Et 2014 ?

D’abord un sourire, puis une déclaration nuancée : «Je ne crois pas que le marché subira une dégringolade. Nous ne sommes pas l’Espagne, encore moins les Etats-Unis », lance Youssef Iben Mansour.  Et d’ajouter, «  nous restons confiants grâce à deux bonnes nouvelles : l’entrée en vigueur du nouveau règlement général de la construction et la révision à la hausse du prix du logement pour les classes moyennes ».

 


 

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