Séquestration de Marocains au Myanmar : ce que l’on sait
Des jeunes de différentes nationalités sont actuellement séquestrés au Myanmar par des réseaux criminels. Parmi eux figurent 14 ressortissants marocains, selon nos sources. Ils ont été victimes d’arnaques à l’emploi.
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Le 8 mai 2024 à 17h18
Modifié 8 mai 2024 à 17h21Des jeunes de différentes nationalités sont actuellement séquestrés au Myanmar par des réseaux criminels. Parmi eux figurent 14 ressortissants marocains, selon nos sources. Ils ont été victimes d’arnaques à l’emploi.
Le ministère des Affaires étrangères et des Marocains résidant à l’étranger suit de très près la situation de ressortissants marocains bloqués au Myanmar par des bandes et réseaux criminels, apprend Médias24.
Les victimes ont été recrutées par des pseudo-entreprises basées à la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande, opérant dans le domaine de l’escroquerie cybernétique, ou "scamming", explique notre source. "Elles ont été attirées par de fausses offres d’emploi dans le commerce électronique, avec des propositions professionnelles lucratives comprenant des billets d’avion et des frais d’hébergement".
L’opération de recrutement s’effectue depuis le Maroc par l’intermédiaire de concitoyens servant de relais à d’autres Marocains recrutés au Myanmar. Les personnes recrutées sont en général chargées à leur tour d’"attirer des personnes de leur pays d’origine dans différentes arnaques, via de faux profils, parfois sous la forme de prétendus portails d’investissement, de faux sites de jeux de hasard et parfois de menaces d’atteinte à la vie privée".
Ces victimes se rendent en Thaïlande pour être ensuite transférées par vol vers Mae Sot, une ville limitrophe du Myanmar contrôlée par des milices ethniques rebelles et armées qui profitent de l’instabilité politico-sécuritaire dans la région. Actuellement, 14 Marocains sont bloqués dans cette zone.
La même source poursuit : "Un certain nombre de ressortissants marocains auraient accepté de travailler dans lesdites entreprises moyennant des rémunérations intéressantes et ne se considèrent pas comme des victimes d’un trafic d’êtres humains, tandis que d’autres ont pu quitter les centres en question moyennant une rançon". Des cas de maltraitance ainsi que des menaces de mort ont été rapportés.
L’ambassade du Maroc à Bangkok suit de près ce dossier. Elle a entrepris des démarches auprès des autorités thaïlandaises et myanmaraises, qui se mobilisent pour la libération des Marocains séquestrés.
L’ambassade de Thaïlande à Rabat a été approchée par les familles des ressortissants marocains le 2 mai dernier pour obtenir des informations sur le sort de leurs proches détenus dans la zone précitée. Des familles ont également été reçues au ministère des Affaires étrangères à Rabat (direction des Affaires consulaires et sociales) pour s’informer de la situation des ressortissants marocains.
Le ministère des Affaires étrangères suit de très près cette question, à travers ses services à Rabat et les ambassadeurs dans les pays concernés, ainsi qu’avec les ambassades de ces derniers à Rabat, poursuit notre source.
L’ambassade de Thaïlande à Rabat exprimé dans un communiqué la prédisposition des autorités thaïlandaises à coopérer avec celles des pays dont les ressortissants sont kidnappés.
L’ambassade souligne dans sa communication que ce phénomène, "relativement récent", concerne plusieurs ressortissants africains, dont des Marocains, ajoutant qu’il est encore difficile d’identifier les nationalités ainsi que le lieu d’incarcération des victimes. "Cela fait l’objet de plusieurs enquêtes ouvertes par les autorités judiciaires", indique-t-elle.
Par ailleurs, la représentation diplomatique thaïlandaise a déclaré avoir pris des mesures exceptionnelles dans les procédures d’octroi des visas de sorte à prémunir davantage des touristes africains face au risque d’arnaque par les réseaux criminels.
Le Groupe africain à Bangkok, ainsi que des représentants des organisations internationales, dont l’Organisation internationale de la migration, tiendront une réunion de coordination afin de s’entretenir des moyens de libération des ressortissants africains victimes de réseaux de trafic humain au Myanmar.
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Modifié 8 mai 2024 à 17h21