Les dissidents de l’Istiqlal créent leur propre association

Les opposants à Hamid Chabat se sont réunis samedi 23 novembre afin d’officialiser la création de "Bila hawada li difa ani tawabit" (Sans répit pour la défense des valeurs). Cette initiative ouvre la porte à terme à une possible scission du PI.  

Les dissidents de l’Istiqlal créent leur propre association

Le 26 novembre 2013 à 14h51

Modifié 26 novembre 2013 à 14h51

Les opposants à Hamid Chabat se sont réunis samedi 23 novembre afin d’officialiser la création de "Bila hawada li difa ani tawabit" (Sans répit pour la défense des valeurs). Cette initiative ouvre la porte à terme à une possible scission du PI.  

Les relations tumultueuses au sein de l’Istiqlal prennent une nouvelle direction avec la réunion des dissidents à Hamid Chabat qui se réclament ouvertement du courant légitimiste du plus vieux parti marocain et qui sont emmenés par le fils du Zaim Allal El Fassi.

Ils dénoncent ce qu’ils appellent la mainmise du SG sur leur parti et contestent sa gestion calamiteuse» qui devrait entraîner le parti de l’Istiqlal vers «la faillite». Selon les partisans réunis désormais en association, cette structure a pour unique but d’être une banque de sang neuf et de valeurs réservées à des jours meilleurs et la scission du parti n’est pas à l’ordre du jour même s’ils ne veulent laisser aucun répit à M. Chabat.

350 congressistes ont donc élu Abdelouahed El Fassi président de cette association, lui, l’ancien candidat malheureux au poste de SG de l’Istiqlal.

Ils en ont profité pour élire 95 de leurs membres comme représentants d’un conseil national en attendant de désigner par voie démocratique un comité exécutif sous quinze jours. Cette association revendique officieusement 20 députés istiqlaliens sympathisants même si ce chiffre est difficilement vérifiable.

Des figures historiques du parti comme Mohammed Al Khalifa ou d’autres comme Latifa Bennani-Smirès ont joint leurs voix pour s’élever contre l’autorité de Hamid Chabat. S’ils se refusent tous à parler de guerre ouverte ou de scission programmée, il n’en demeure pas moins que les hostilités sont ouvertes.

Abdelouhad El Fassi, que Médias 24 a interviewé longuement, prétend n’avoir aucun problème de personne avec son concurrent mais il lui reproche tout de même d’avoir détourné l’esprit du parti en livrant le comité exécutif aux siens. Il estime que M. Chabat n’est qu’un syndicaliste qui aurait du le rester et que son style n’est vraiment pas à la hauteur du Maroc. Pour lui, son populisme et son agressivité permanente ne font absolument pas partie des valeurs requises pour présider un parti politique et encore moins celui de l’Istiqlal.

S’il ne remet pas en cause le parcours du SG de sa famille politique, il lui dénie la capacité de diriger un parti aussi important sur l’échiquier politique marocain. Le seul sujet sur lequel ils se rejoignent encore est la célébration de la mort de son père le Zaim Allal El Fassi mais en dehors de cela, il pense toujours que Chabat fait courir un danger mortel à son parti.

Anas Bensouda  fait partie des déçus du chabatisme. Ce membre du conseil national du PI nous assure que son courant ne quittera jamais le parti de son propre gré car il constituerait la colonne vertébrale historique de l’Istiqlal. Dans un langage très fleuri et virulent que nous ne reproduisons pas entièrement, il nous déclare que Chabat n’a pas l’envergure d’un homme politique et encore moins d’un homme d’Etat.

Chabat raille les dissidents

Sur un ton badin et moqueur, Chabat répond à ses critiques en leur souhaitant bonne chance  et en profite pour railler leur timing choisi qui aurait plus d’un an de retard sur la date de son élection comme SG du PI.

De son côté, sa garde rapprochée qui a préféré garder l’anonymat nous affirme que le différend avec les partisans du Dr El Fassi n’est qu’une tempête dans un verre d’eau et que les choses vont immanquablement finir par s’arranger car un nouveau courant au sein d’un parti n’est au final que l’expression de la démocratie.

Cet optimisme à tout crin est loin d’être partagé par tous car si en théorie les courants légitimistes ou populistes font l’exercice de la démocratie, il n’en demeure pas moins que les coups sous la ceinture sont légion et n’augurent rien de bon.

A en croire les pro et anti-Chabat, il n’y a pas de scission en vue à l’horizon mais il n’en demeure pas moins qu’en off, l’inquiétude va bon train.

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