La plus grande «salle de classe» de la planète dans le désert australien

A l’instar de certaines régions du Maroc, les habitants peuplant le désert australien souffrent de l’isolement. La question de l’insertion scolaire des plus jeunes, d’abord problématique, a été résolue par l’initiative de la « Alice Springs School of the Air », qui propose un réseau de e-learning accessible.   

La plus grande «salle de classe» de la planète dans le désert australien

Le 30 octobre 2013 à 13h52

Modifié 30 octobre 2013 à 13h52

A l’instar de certaines régions du Maroc, les habitants peuplant le désert australien souffrent de l’isolement. La question de l’insertion scolaire des plus jeunes, d’abord problématique, a été résolue par l’initiative de la « Alice Springs School of the Air », qui propose un réseau de e-learning accessible.   

Depuis des décennies, les enfants de l'Outback suivent les cours de la « Alice Springs School of the Air », un centre d'enseignement à distance qui a commencé avec la radio et utilise aujourd'hui les ordinateurs.

Pour les élèves comme Cameron, 12 ans, cette école permet de rompre la solitude de l'arrière-pays où la densité démographique compte parmi les plus faibles au monde avec moins de 0,1 habitant au kilomètre carré. « Il y a un autre garçon dans ma classe, il habite à 500 kilomètres d'ici », raconte Cameron par lien vidéo depuis le ranch familial situé à 370 km d'Alice Springs, la grande ville du centre géographique australien. « Il est certainement un de mes plus proches » camarades de classe, dit-il.

L'école se targue de posséder la plus grande « salle de classe » de la planète avec des élèves répartis sur 1,3 million de km2, soit environ deux fois la superficie de la France. Pionnière dans le monde à son ouverture en 1951, l'école compte maintenant 145 élèves qui communiquent avec leurs camarades et leurs enseignants grâce aux technologies les plus modernes et à l'internet. « Dans certains ranchs ne vit qu'un enfant, et il est difficile pour eux de ne pas pouvoir interagir avec d'autres enfants », explique la principale adjointe, Mel Phillips, devant une carte recensant tous ses élèves du Territoire du Nord, une vaste langue aride de terre rouge abritant le célèbre « Uluru », énorme monolithe sacré des Aborigènes.

Les élèves ont cours du lundi au vendredi, de 08H00 à 15H00 en général, récitent leurs leçons, font des exposés et planchent à l'écrit. Les professeurs font l'appel et donnent des devoirs. Rien a priori que de très banal. Sauf que les écoliers, en guise de stylo-plume et de cahier, sont dotés d'un ordinateur, d'une imprimante et d'un micro pour communiquer, via lien satellitaire, avec leurs professeurs. Le matériel est fourni par l'école, que leurs parents versent - ou non - une contribution volontaire de 410 à 500 dollars australiens (290 à 353 euros). « Nous avons une belle interaction avec eux au téléphone ou par vidéo », assure Mel Phillips.

Après l'école, ils enfourchent leurs chevaux

Hors de ces deux plages d'interaction avec leurs enseignants d'une demi-heure chacune, les élèves sont sous la supervision de leur tuteur à la maison -souvent un de leurs parents- ou travaillent en complète autonomie.

Les enfants sont encouragés à se rendre à Alice Springs trois à quatre fois par an pour passer du temps avec les 17 enseignants et en profiter pour faire ce qui leur est impossible chez eux: sports d'équipe, leçons de natation, etc.

Agés de 4 ans et demi à 15 ans, ils reçoivent la visite d'un enseignant une fois par an, même si certains habitent à 1.300 kilomètres de distance. Le professeur doit parfois emprunter des pistes cahoteuses qui ne voient passer qu'un ou deux véhicules par jour, sans réseau de téléphonie mobile pendant des centaines de kilomètres.

Mais pour Mel Phillips, les élèves de « L'école de l'air » ont souvent une jeunesse heureuse malgré leur isolement. « Parfois, après l'école, ils enfourchent leurs chevaux. Ils font souvent de merveilleuses activités », dit-elle.

La maman de Cameron, Jo Smith, jure qu'il ne manque de rien et se félicite d'avoir le professeur « au bout du fil » dès que nécessaire. « Il a bien profité de ces années, comme tous nos enfants. Avec l'ordinateur et le téléphone, ils ne sont aucunement désavantagés », affirme-t-elle.

Quand on lui demande ce qu'il préfère à l'école, Cameron dit avec assurance: « C'est d'abord la flexibilité de l'apprentissage (...) et le fait que ma chambre n'est qu'à quelques pas » de ma classe. « Je crois que je serais un peu fatigué si je devais marcher jusqu'à l'école », plaisante-t-il.

(Avec AFP)

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