Les diplômés chômeurs durcissent le ton contre Benkirane
La grande artère de la capitale a été la scène d’une rencontre inédite. Mercredi, les coordinations de diplômés chômeurs ont bloqué l’accès au chef du gouvernement qui traversait le boulevard au volant de sa voiture. Les manifestants menacent de continuer l'escalade.
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Amine Belghazi
Le 20 septembre 2013 à 8h41
Modifié 20 septembre 2013 à 8h41La grande artère de la capitale a été la scène d’une rencontre inédite. Mercredi, les coordinations de diplômés chômeurs ont bloqué l’accès au chef du gouvernement qui traversait le boulevard au volant de sa voiture. Les manifestants menacent de continuer l'escalade.
Les diplômés chômeurs haussent le ton. Hier mercredi en milieu d’après-midi à Rabat, toutes les coordinations s’étaient donné rendez-vous à l’avenue Mohammed V. Aux environs de 16h30, Abdelillah Benkirane, au volant de sa voiture, se retrouve encerclé par une marée humaine (vidéo ci-dessous).
On ignore si c’est le hasard qui a mal fait les choses ou si c’est une tentative d’intimidation orchestrée. Quoi qu’il en soit, le fait est que le chef du gouvernement s’est retrouvé bloqué durant un quart d’heure par une foule de diplômés révoltés. Et comme le veut la coutume, les coups de matraque des forces de l’ordre ont été généreusement distribués.
Pour Mehdi Anouar, porte-parole de la coalition des coordinations de diplômés chômeurs qui a répondu aux questions de Médias 24, «nous avons montré à Benkirane que les coordinations peuvent se mobiliser et se constituer en front. C’est un avertissement que nous lançons au gouvernement.» Commentant, par la même occasion, l’intervention musclée des agents de l’ordre en présence du chef du gouvernement, il prévient : «Après ce qui s’est passé hier, devant le regard impassible du chef du gouvernement, il est désormais impossible de dire que le gouvernement n’est pas au courant des violences policières commises à l’encontre des diplômés chômeurs.»
Les coordinations de diplômés réclament un retour sur la table des négociations avec le chef du gouvernement pour trouver une issue au cas des diplômés chômeurs bloqué depuis plusieurs mois. Autrement, Mehdi Anouar, le langage particulièrement menaçant, promet «des formes plus virulentes d’expression de la colère», des manifestations «qu’on préférerait épargner au gouvernement, sauf si Benkirane nous pousse à les exprimer.»
Pour rappel, le 23 mai dernier, le tribunal administratif a condamné l’Etat à régulariser la situation financière et administrative des diplômés chômeurs signataires du PV du 20 juillet. Le gouvernement, non satisfait du jugement rendu en première instance, a décidé de faire appel. Depuis, pas de nouvelles… mauvaises nouvelles.