Immigration: la société civile fait pression pour accélérer les réformes
Plusieurs associations demandent l’adoption urgente d’une loi antiraciste afin de faire cesser les abus dont les Subsahariens sont victimes. Elles veulent profiter de la dynamique lancée par le rapport du CNDH.
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Amine Belghazi
Le 12 septembre 2013 à 9h56
Modifié 12 septembre 2013 à 9h56Plusieurs associations demandent l’adoption urgente d’une loi antiraciste afin de faire cesser les abus dont les Subsahariens sont victimes. Elles veulent profiter de la dynamique lancée par le rapport du CNDH.
Les Subsahariens au Maroc ne sont pas contents… et ils le montrent ! Près d’une vingtaine d’organisations se sont rassemblées mercredi 11 septembre à Rabat pour discuter ensemble de la situation calamiteuse des subsahariens au Maroc.
Elles dénoncent, en marge du dernier rapport du CNDH, l’absence d’une politique réelle pour combattre les mauvais traitements réservés aux ressortissants subsahariens
La rencontre organisée au club des avocats à Rabat comportait deux mots d’ordre. Comme nous l’explique Mehdi Alioua, président du Gadem (Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants) : « malgré nos différences sur plusieurs points, il y a deux revendications majeures que nous portons à travers notre action : l’adoption urgente d’une loi antiraciste et l’arrêt des violences policières », faisant référence dans la première doléance à la proposition du PAM exprimée en juillet dernier ainsi qu’à celle du PPS qui verse dans le même sens. « Nous n’avons aucune appartenance, ni aucune couleur politique au Gadem, nous travaillons avec quiconque pourra faire avancer les choses dans le sens du respect de la dignité humaine » déclare M. Alioua.
Pour sa part, Ousmane Ba, président du collectif des communautés subsahariennes du Maroc, dénonce « l’institutionnalisation des comportements raciste » dans le domaine administratif notamment, mais pas seulement. « L’accès au travail, l’accès aux soins et à la santé, ainsi que la scolarisation des enfants d’immigrés sont des points sur lesquels il faut rapidement agir » poursuit notre source.
Par ailleurs, le rapport du CNDH a été critiqué lors de la rencontre. Plusieurs intervenants ont relevé l’absence de la décriminalisation de la migration irrégulière, point qui porte atteinte à la dignité humaine, considérant de facto la clandestinité comme délit. Sur ce point, le rapport du CNDH est resté muet.
En tout état de cause, tous les participants s’accordent à dire qu’il est temps de porter les revendications sur le terrain. « L’heure est à la mobilisation, il ne faudrait pas laisser passer l’occasion. Car si nous tardons, ne serait-ce que d’une semaine, il sera trop tard pour recouvrer les acquis présents, consolidés par les dernières directives royales » relève M. Alioua dans son allocution.
C’est pourquoi, une manifestation est prévue pour le samedi 14 septembre à 17h devant le parlement avec la participation de plusieurs organisations parmi lesquelles le Gadem, l’Association démocratique des femmes du Maroc, Attac, l’UMT, ODT, etc.
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