Balayé par le vent d’est, le port de Tanger est fermé

Le port de Tanger-Ville, dont la principale activité commerciale depuis 24 mois est constitué des liaisons maritimes avec Tarifa, est paralysé depuis lundi soir à cause du fameux vent d’est, le chergui.  

Balayé par le vent d’est, le port de Tanger est fermé

Le 28 juin 2013 à 10h46

Modifié 27 avril 2021 à 22h20

Le port de Tanger-Ville, dont la principale activité commerciale depuis 24 mois est constitué des liaisons maritimes avec Tarifa, est paralysé depuis lundi soir à cause du fameux vent d’est, le chergui.  

Depuis 4 jours le port de Tanger ressemble à un espace mort, sans activité. Là où d’habitude, l’activité consiste en 12 départs et 12 arrivées de car-ferries entre Tanger et Tarifa, en ce moment, c’est zéro départ et zéro arrivée.

Celui signifie qu’au lieu de voir en moyenne 500 véhicules et 5.000 passagers partir en Espagne par le port de Tanger-Ville le trafic est réduit à zéro. «Selon que les billets sont acquis en aller simple ou en aller retout et une fois les commissions et les taxes déduites, analyse un guichetier, la fourchette du manque à gagner va de 1 à 2 millions de DH».  Au niveau des arrivées, la situation est identique en plus du fait que le millier de touristes qui arrive de Tarifa chaque jour en moyenne pour des excursions pour la journée devront attendre que le chergui retombe. Ces excursionnistes paient en moyenne 700 DH pour un billet Tarifa-Tanger-Tarifa, une visite guidée de Tanger et un déjeuner dans un restaurant typique de la médina. Si l’on estime qu’en moyenne un touriste va dépenser encore 500 DH en achats d’articles de bazars et de souvenirs, le manque à gagner est important. Les autocaristes, les bazars, les restaurants et les loueurs de promenades à dos de chameau sont les perdants des jours de chergui. Une journée de fermeture du port peut ainsi occasionner un manque à gagner de 1 à 2 millions de DH par jour pour tous ces professionnels.

1.000 visiteurs de moins par jour pendant la haute saison

Sur le port, les petits snacks, épiceries, tabacs et l’unique café du lieu tournent également au ralenti. L’épicier confirme à Médias 24 une évidence : «lorsqu’il n’y a pas de bateau, les gens ne sont pas là et ne viennent pas chez moi». Pour la journée du jeudi 27 juin, il déclare une recette de moins de 100 DH, «des dépenses des gens qui travaillent sur le port, des policiers, des douaniers».

Pour les compagnies maritimes, la situation n’est pas aussi noire qu’on pourrait le penser au premier abord puisque les deux compagnies qui relient Tarifa, FRS et Inter Line, disposent également de navires qui relient Tanger-Med à Algesiras. Mais au départ de Tanger-Med, la concurrence est plus importante avec 6 compagnies maritimes actives.
Au comptoir de FRS, on fait toutefois grise mine. Entre le chergui qui paralyse le port et la concurrence entre les deux compagnies «avec des prix qui ont parfois atteint 500 à 600 DH pour un aller simple pour une voiture et 4 passagers», un commercial craint que l’exploitation de la ligne ne se transforme en gouffre financier pour la société.

Seule consolation, nous apprend un professionnel du transport maritime, « lorsque le vent empêche les bateaux de prendre la mer, tant le port de Tarifa que celui de Tanger ne font pas payer les frais d’amarrage à quai».

Selon le site www.freemeteo.com, le vent d’Est qui souffle à plus 50 km/h avec des pointes à 75 km/h sur la zone de Tanger depuis le 24 juin est parti pour durer jusqu’au samedi 29 juin, avec une pointe à 45 km/h à la mi-journée. Pour le plus grand plaisir des surfeurs cette fois-ci.

 

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