Les fashnionistas rbaties peuvent se réjouir : pour peu qu’elles en aient les moyens, elles peuvent désormais acquérir les belles créations de Fadila El Gadi au sein d’une boutique au nom de la créatrice. Située non loin du consulat de France, dans la ville art déco, la boutique a représenté un gros effort financier. Un million et demi de DH foncier compris a été mobilisé pour ouvrir la boutique, dont 500 000 DH d’aménagement.

« C'est une vraie boutique de centre-ville que j'ai voulue très parisienne dans tous les sens du terme, et pour laquelle je me suis occupée de la conception du sol jusqu’au lustre » souligne la créatrice au cours d’un entretien accordé à Médias 24. A sa connaissance, il s’agit de la seule boutique de créatrice-styliste de la capitale.

Créations haut de gamme et artisanales

Ce nouveau point de vente vient compléter le « réseau » déjà en place : une boutique à Tanger, et deux show-rooms à Marrrakech et Paris. La créatrice propose dans ses boutiques une sélection de ses créations : des accessoires et des vêtements confectionnés à la main. Elle propose également, pour quelques clientes, des modèles sur mesure. Pour les accessoires, les tarifs s’échelonnent des 500 à 4 000 DH ; pour les vêtements, il faut compter entre 1 500 et 15 000 DH.

Les produits sont confectionnés au sein d’un atelier de 7 salariés, mais aussi par une équipe de femmes qui travaillent chez elles et réalisent une partie des vêtements, notamment pour les broderies. « Mon projet a toujours eu une dimension sociale très forte car j’estime qu’il est très important de permettre à des femmes, qui ne veulent pas ou qui ne peuvent pas travailler à l’extérieur, de le faire et de parvenir à une autonomie financière » explique Fadila El Gadi.

Bientôt un défilé à Casa

Visant une clientèle haut de gamme, Fadila El Gadi souligne que ses clientes sont « sensibles à l'artisanat et aimeraient que le savoir-faire ancestral du fait main se perpétue. Elles cherchent le parfait équilibre entre tradition et modernité, passé et futur. » La créatrice ajoute qu’elle adapte ses créations au goût des clientes. Par exemple, pour ses clientes parisiennes, elle conçoit des modèles plus sobres, aux lignes plus épurées. 85% du chiffre d’affaires de la marque est réalisé avec la collection femme.

Pour l’avenir, Fadila El Gadi a des pistes de réflexion, rien d’étant arrêté pour l’instant. Elle réfléchit à ouvrir une boutique à Casablanca, qui serait la dernière pièce du réseau après Tanger, Marrakech et Rabat. Autre piste : proposer ses créations dans des boutiques multimarques : « plusieurs concept stores situés au Brésil, au Mexique et en Inde m’on contacté, nous sommes en négociation » déclare Fadila El Gadi. Dans l’immédiat, la créatrice est concentrée sur son prochain défilé. Le 8 juin au Sofitel de Casablanca, elle présentera pour la première fois une cinquantaine de modèles, en collaboration avec le magazine Couleurs Maroc.