Etats-Unis: Obama tente de reprendre la main après des affaires qui l'ont affaibli

Le président Barack Obama a tenté mercredi de reprendre la main en limogeant le chef d'une administration fiscale qui avait indûment visé des groupes conservateurs, une des affaires qui l'ont rendu vulnérable aux attaques de ses adversaires républicains ces derniers jours.  

Etats-Unis: Obama tente de reprendre la main après des affaires qui l'ont affaibli

Le 16 mai 2013 à 10h36

Modifié 16 mai 2013 à 10h36

Le président Barack Obama a tenté mercredi de reprendre la main en limogeant le chef d'une administration fiscale qui avait indûment visé des groupes conservateurs, une des affaires qui l'ont rendu vulnérable aux attaques de ses adversaires républicains ces derniers jours.  

Intervenant en début de soirée depuis la Maison Blanche, M. Obama a révélé que son secrétaire au Trésor Jack Lew avait demandé et obtenu le départ du directeur par intérim de l'Internal Revenue Service (IRS), Steven Miller. Une inspection avait confirmé mardi que le fisc avait «utilisé des critères inappropriés» pour déclencher des procédures d'examen approfondi envers des organisations liées à la mouvance d'ultra-droite «Tea Party».

«Les agissements mis au jour sont inexcusables. Inexcusables, et les Américains ont le droit d'être en colère. Je suis en colère. Je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans une administration, quelle qu'elle soit, mais en particulier à l'IRS», a affirmé le Président américain mercredi.

Outre la démission de M. Miller, M. Obama a promis de «mettre en place de nouveaux garde-fous pour faire en sorte que ce genre de comportement n'ait plus jamais lieu» et juré que l'exécutif allait «coopérer avec le Congrès» dans ses enquêtes à ce sujet. Son ministre de la Justice Eric Holder, qui a annoncé une enquête pour déterminer si la loi avait été enfreinte dans cette affaire, passait sur le gril mercredi au Congrès. Il a appelé les élus à attendre les résultats de l'investigation mais promis que des «procédures pénales» seraient engagées le cas échéant.

Le sénateur républicain Orrin Hatch, particulièrement critiqué de l'administration dans le dossier de l'IRS, a réagi favorablement à l'annonce de M. Obama mercredi, estimant que «la démission de Steven Miller représentait une mesure positive et importante, au moment où cette agence s'efforce de retrouver la confiance du public».

Pour profiter d'un régime fiscal de non-imposition traditionnellement réservé aux associations caritatives, et qui leur permet de ne pas révéler le nom de leurs donateurs, de nombreux groupes conservateurs ont, à partir de 2009, déposé des demandes auprès de l'IRS. Les organisations politiques n'ont pas le droit d'en profiter, mais ces associations assurent pour profiter de ce statut vouloir «informer» le public sur la Constitution ou le budget.

Le fisc avait reconnu vendredi, en présentant ses excuses, que des dizaines d'entre elles avaient été sélectionnées pour un examen approfondi, alors que les groupes de gauche, beaucoup moins nombreux, ne semblent pas avoir fait l'objet du même ciblage.

L'annonce a déclenché la fureur des conservateurs qui se font l'écho depuis un an du «harcèlement» du fisc, et dénoncent ces tentatives d'intimidation politique de la part de l'administration de Barack Obama, par ailleurs déjà sur la défensive dans l'affaire de l'attentat de Benghazi et des saisies de relevés téléphoniques de l'agence Associated Press (AP). Dans ces deux derniers dossiers, l'administration Obama a également essayé de circonscrire les incendies mercredi: elle a diffusé 100 pages de courriers électroniques illustrant les délibérations internes à l'administration sur les «éléments de langage» à utiliser après l'attentat qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l'ambassadeur, en Libye le 11 septembre 2012. Elle tente ainsi de prouver sa bonne foi alors que ses adversaires politiques l'ont accusée d'avoir essayé d'édulcorer le caractère «terroriste» de cet attentat pour ne pas handicaper les chances de second mandat pour le président. Et dans l'affaire de la saisie par la justice de relevés téléphoniques de l'agence Associated Press, qui a suscité des protestations de défenseurs de la liberté d'expression, la Maison Blanche a annoncé un projet de loi qui inscrirait dans le marbre de la loi fédérale que les journalistes et leurs employeurs ont le droit de ne pas révéler le nom des sources à qui la confidentialité a été promise.


 

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