Les (très) riches deviennent (beaucoup) plus riches
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Le 4 novembre 2013 à 10h56
Modifié 10 avril 2021 à 4h07La société américaine est empoisonnée par une extrême inégalité. Tandis que les pauvres continuent de faire les frais de la crise financière et la classe moyenne s'endette davantage pour sauver ses apparences, les plus riches, eux, sont devenus des super-riches.
Ceux qui s’intéressent à la question de l'inégalité attendent impatiemment les mises à jour des données Piketty - Saez , dans lesquelles, les économistes Thomas Piketty et Emmanuel Saez donne une estimation de la concentration des revenus au sommet des États-Unis sur la base des déclarations de revenus.
La dernière édition n’a pas déçu : elle montre, comme on pouvait s'y attendre que les très riches se sont très bien sortis de la grande récession, tandis que la grande majorité des Américains continuent d’en faire les frais. En fait, les revenus de la super- élite, les 0,01% plus précisément, étaient plus élevés en 2012, que ceux observés à l’apogée de la bulle.
Les nouvelles données permettent également de souligner un fait essentiel que les trop nombreuses discussions sur l’inégalité ont manqué de soulever : nous ne parlons pas de la montée d'une classe de travailleurs hautement qualifiés, mais de celle d’une élite minoritaire.
Les parts de revenu des 10% au top ont atteint un niveau record, mais il ne faut pas croire que ces derniers constituent un groupe homogène. Sur les gains réalisés par les 10%, presque aucune part n’est allée aux 90% et 95% restants, en fait, la plus grande partie des gains est allée au top 1%.
À son tour, le plus gros des gains réalisés par le top 1% sont revenus au sommet que sont les 0,1% ; et enfin la plus large part de ces bénéfices est allée à la tranche supérieure des 0,01%.
Ce dont nous discutons en réalité, est l'épanouissement d'une élite très minoritaire.
Inégalités toxiques
Le New York Times a récemment publié un fascinant portrait d'une société empoisonnée par une extrême inégalité. La société en question est en principe, très méritocratique. Mais dans la pratique, les richesses et réseaux hérités comptent beaucoup ; ceux qui ne sont pas nés dans le palier supérieur sont, et se savent, énormément désavantagés. Par ailleurs, les répercussions de l'inégalité se voient clairement par exemple, dans les cascades de dépenses, auxquelles s’adonnent les moins aisés, quitte à s’endetter pour pouvoir suivre le rythme.
La société en question ? À la Harvard Business School, les étudiants de la classe inférieure et qui donc n’ont pas les moyens de faire de grosses dépenses sur les activités sociales, se trouvent obligés d’emprunter pour sauver les apparences et ce phénomène est apparemment assez courant.
L’idée ici, n’est pas de s’attendrir sur la situation des étudiants de la classe moyenne de la Harvard Business School, dont la plupart ont de meilleures perspectives que celles de la grande majorité des Américains. Il est plutôt question de remarquer, que ce qui se passe à l'école, est un microcosme de ce qui se passe en Amérique ; il s’agit d’une excellente illustration du préjudice extrême que peut engendrer l’inégalité.
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