Le FMI projette une baisse très progressive de la dette publique
Le nouveau rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié ce 1er mai, aborde la situation de l'endettement au Maroc, reconnaissant sa résilience malgré les nombreux défis auxquels l'économie marocaine est confrontée. Détails.
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Badr Elhamzaoui
Le 2 mai 2024 à 18h00
Modifié 2 mai 2024 à 17h36Le nouveau rapport du Fonds monétaire international (FMI), publié ce 1er mai, aborde la situation de l'endettement au Maroc, reconnaissant sa résilience malgré les nombreux défis auxquels l'économie marocaine est confrontée. Détails.
Malgré des conditions défavorables telles que le stress hydrique, le séisme d’Al Haouz et un contexte économique mondial difficile, ainsi que l'engagement dans plusieurs chantiers d'envergure, la situation de l'endettement au Maroc montre une résilience remarquable, surpassant les prévisions.
Le déficit budgétaire s'est amélioré au cours de l’année 2023, se clôturant à 4,4 % du PIB, soit environ 0,5 point de moins que prévu dans la loi de finances de 2023. La tendance baissière devrait se poursuivre, atteignant 3% du PIB en 2029 selon les projections du FMI, grâce à une maîtrise des recettes et des dépenses.
Cette tendance devrait également se traduire par une baisse directe de la dette publique, qui a atteint 70,6% du PIB en 2023, en baisse d'un point par rapport à 2022, et qui devrait se poursuivre pour atteindre 66,1% du PIB en 2029, selon les mêmes projections.
La consolidation budgétaire
La consolidation budgétaire sera stimulée par une réduction des dépenses courantes et d'investissement, ce qui compensera largement la diminution anticipée des recettes non fiscales. Cette stratégie, conjuguée à une accélération de la croissance du PIB, devrait aboutir à une réduction du ratio de la dette publique par rapport au PIB à environ 68,2% d'ici 2026. Le cadre budgétaire à moyen terme réaffirme l'engagement des autorités à ramener ce ratio à 65% d'ici 2030.
La baisse projetée des dépenses courantes dissimule une réorientation adéquate des dépenses vers une protection sociale plus ciblée. Le nouveau programme de transfert aux ménages vulnérables (aide sociale directe) est estimé à environ 1,8% du PIB par an. En grande partie, ce coût sera compensé par la réduction des subventions sur le gaz butane, le blé et le sucre au cours des trois prochaines années.
Le rythme de la consolidation budgétaire à moyen terme, présenté dans la loi de finances 2024, semble trouver un équilibre approprié entre la nécessité de restaurer les marges budgétaires et les pressions liées à la mise en œuvre des réformes structurelles.
Cependant, quelques mesures peuvent être envisagées pour garantir, voire accélérer la réduction du déficit budgétaire à moyen terme :
- finaliser la réforme de la TVA pour optimiser les recettes fiscales ;
- poursuivre la modernisation de l'administration fiscale en accentuant la numérisation et la simplification des procédures fiscales ;
- rationaliser les dépenses courantes en éliminant les subventions restantes et en mettant en œuvre la réforme des entreprises publiques ;
- maintenir une vigilance accrue dans le renforcement du cadre budgétaire à moyen terme, en évaluant rigoureusement les implications budgétaires des partenariats public-privé (PPP) ;
- explorer les mécanismes de financement innovants, notamment la mobilisation des actifs réels de l’État qui ont généré un revenu de 74,3 milliards de DH entre 2019 et 2023, avec une prévision de générer 35 MMDH de revenus annuels au cours des trois prochaines années.
La dette extérieure
Pour ce qui est de l'endettement extérieur, après avoir atteint 54 % du PIB en 2020, il a diminué pour s'établir à 50,9% en 2023 et devrait reculer à 49,2% en 2024. Une tendance à la hausse est toutefois projetée, atteignant 54,2% en 2029. Cette augmentation est attribuable à la compensation de la baisse de la dette publique, due à la consolidation budgétaire par une dette privée plus importante à mesure que les réformes structurelles seront mises en œuvre.
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