A fin juin 2018, le crédit bancaire poursuit sa décélération en affichant une progression de 1,5% en glissement annuel, pour un encours de 854 MMDH, contre 2,5% un mois auparavant, 2,6% à fin avril et 3,1% à fin mars, selon les dernières statistiques de BAM.

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La décélération reflète le ralentissement de la progression tant des prêts à l’équipement à 9,9% après 13,7% à fin mai, que des concours à l’immobilier à 3,3% après 3,4%. A l’inverse, les facilités de trésorerie ont vu leur baisse s’atténuer à 3,7% après 5%. Quant aux crédits à la consommation, leur taux de d’accroissement est resté stable d’un mois à l’autre à 5,6%.

Par secteur institutionnel, les concours alloués au secteur non financier ont marqué une hausse de 3,4% contre 4,2%. Cette évolution est attribuable au ralentissement de la progression des crédits de 26,4% à 19,8% pour les entreprises non financières publiques, de 1,6% à 1,1% pour les sociétés non financières privées et de 3,6% à 3% pour les ménages.

Par branche d’activité, cette évolution reflète notamment l’accentuation de la baisse des prêts alloués à la branche « Electricité, gaz et eau » à 6,6% à fin juin après 4,1% à fin mars (données relevées à une fréquence trimestrielle) et le ralentissement des concours aux branches «Transport et communication» à 0,4% après 10%, «Bâtiment et travaux publics» à 2,6% au lieu de 5,6% et «Commerce, réparations d’articles domestiques» à 1,5% après 8,6%.

En revanche, les crédits alloués aux « Industries manufacturières » se sont accrus de 5,2% après 3,3%, traduisant essentiellement une hausse de 12,7% après 6,7% de ceux aux «Industries alimentaires et tabac».

Le tableau ci-dessous, établi par BAM, présente la ventilation du crédit bancaire par branche d’activité : 

Il importe de souligner que les créances en souffrance ont progressé de 2,9%, en glissement annuel, à 64 MMDH, après une hausse de 3,7% un mois auparavant.

Les dépôts bancaires progressent de 3,8% en juin

En parallèle, les dépôts bancaires ont également connu un ralentissement mais évoluent toujours à un rythme plus rapide que les crédits. A fin juin 2018, ils ont atteint plus de 897 MMDH, en croissance de 3,8% en glissement annuel, au lieu de +5,5% affichée en mai dernier.

Cette hausse est tirée par une progression de 6,7% des dépôts à vue à 540 MMDH conjuguée à un retrait de 1,8% des comptes à terme dont l’encours a été ramené à 153,3 MMDH.

Plus en détails, les dépôts à vue des sociétés non financières privées ont continué de croître puisqu’ils ont affiché une progression de 8,8% contre 7,7% un mois plus tôt. A contrario, les dépôts à terme ont poursuivi leur tendance baissière pour afficher un retrait de 9,5% au lieu de -6% en mai.

S’agissant des particuliers et Marocains résidents à l’étranger (MRE), les dépôts à vue, les comptes d’épargne ainsi que les dépôts en devises ont progressé respectivement de 7,6%, de 5,3% et de 12,3%. En revanche, les dépôts à terme ont régressé de 1,6%.

Pour les entrepreneurs individuels, les dépôts à vue, les comptes d’épargne et les dépôts en devises ont reculé de 2,5%, de 7,8% et de 76,3% respectivement. Par contre, les dépôts à terme  ont enregistré une hausse de 4,3% au titre de ce premier semestre.