"Le Maroc a enregistré depuis quelques années, de grands progrès dans la mise en place de mesures stratégiques, à la fois de renforcement de l’arsenal juridique, de consolidation et de création de structures spécialisées, tel le Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), dont le travail remarquable et efficace est à saluer dans le démantèlement de réseaux internationaux de trafic de drogues (comme la dernière saisie de 1.004 kilos de cocaïne fortement dosée, à El Jadida au mois de décembre 2018)", a annoncé mercredi 16 janvier, Anass Doukkali, ministre de la Santé et président de la Commission nationale des stupéfiants, lors de la réunion de coordination de la Commission des stupéfiants.

"Le risque accru pour le Maroc d’être un pays de transit des drogues dures, combattu grâce à la vigilance des services douaniers, est une autre facette de la réduction de l’offre".

Selon le ministre, cité dans un communiqué, "La nouvelle stratégie vise à améliorer la prise en charge des toxicomanes et à traiter ce phénomène en tant que problème de santé publique. Ce nouveau plan vise notamment à déployer des mesures préventives au profit des catégories vulnérables. Il permettra également d’assurer l’accès des usagers des drogues à un traitement adéquat au niveau des établissements de santé, ainsi qu’en milieu carcéral".

Des unités de traitement d’addictologie sont déjà fonctionnelles dans plusieurs villes, et le Maroc compte actuellement 15 centres ambulatoires et 3 résidentiels universitaires (Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Marrakech, Oujda, Agadir, Fès, Meknès):

- 27.620 personnes ont bénéficié de la prise en charge au niveau de ces centres;

- 1.629 personnes bénéficient du programme de traitement à la méthadone.

Le Maroc a également introduit le Programme national de substitution à la Méthadone.