Il s'agit de deux événements qui se sont déroulés au cours des derniers jours.

>La menace du chaos.

Samedi 20 mai, l'armée tunisienne a procédé à des tirs de sommation pour disperser des manifestants qui tentaient de pénétrer dans une installation pétrolière et gazière dans le sud du pays (1ère vidéo ci-dessous).

Les protestataires ont cherché à fermer une station de pompage de pétrole et de gaz dans le secteur d'El-Kamour, à une centaine de km de Tataouine (sud).

C'est la première fois que l'armée tunisienne procède à des tirs de sommations depuis que le président de la République Béji Caïd Essebsi a confié début mai aux militaires la mission de protéger les sites de production des mouvements sociaux.

Des habitants campent dans la zone d'El-Kamour et entravent la circulation des camions vers les champs pétroliers de Tataouine pour réclamer une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés du secteur. Les protestations se multiplient dans toutes la Tunisie et en particulier dans les régions déshéritées, les discours allant parfois jusqu'au séparatisme. 

Le gouvernement d'union de Youssef Chahed est confronté à une grogne sociale croissante, en particulier dans les régions de l'intérieur. Les mouvements prennent régulièrement l'allure de sit-in bloquant routes et accès à certains sites.

>L'espoir.

Il vient de la culture, des citoyens, des activistes de la modernité, de ceux qui y croient et qui savent trouver les mots pour regarder l'avenir et appeler à l'unité.

Ici, c'est Lotfi Bouchnak, chanteur et poète, une semaine auparavant à Rabat, dans le cadre du festival Mawazine, qui répond à une question sur le risque terroriste et l'attractivité de Da'ech auprès des jeunes Tunisiens.