Les résultats de l’enquête de conjoncture dans l’industrie pour le mois de mars 2017, réalisée par Bank Al Maghrib, démontrent que le secteur secondaire vit une embellie quasi-généralisée.

Avec un taux d’utilisation des capacités (TUC) global qui s’est établi à 65% au lieu de 60% un mois auparavant, la production a cru dans toutes les branches, à l’exception de la branche "mécanique et métallurgie", dont le niveau de production a stagné.  

C’est justement cette branche qui a vécu un mois mitigé. Alors que le TUC de l’industrie agroalimentaire s’est situé à 72%, celui de la branche "textile et cuir" à 69%, et celui de la Chimie et parachimie à 58% (+ 3 points sur un mois), le taux global enregistré au niveau des industries mécaniques et métallurgiques a reculé à 64%, contre 71% en février dernier.

Pour ce qui est des ventes, la même tendance est observée. Celles-ci ont ainsi progressé dans l’ensemble des branches, hormis celle de la mécanique et de la métallurgie, où elles affichent une régression.

Plus en détail, Bank Al Maghrib rapporte les résultats sectoriels suivants:

- Pour l’industrie agroalimentaire, les ventes ont progressé sur le marché local, mais ont régressé sur  le marché étranger;

- Au niveau de la branche "Textile et cuir", l’augmentation des ventes à été générale, à l’exception de la sous-branche du textile où celles-ci ont diminué. Par destination, les ventes locales ont stagné alors que les expéditions à l’étranger ont progressé.

- Pour la branche "Chimie et parachimie", les ventes globales ont marqué une hausse aussi bien sur le marché local qu’étranger.

- Quant à l’industrie mécanique et métallurgique, les ventes ont enregistré une baisse au niveau de la sous-branche "Métallurgie" et une hausse dans la sous-branche "Travail des métaux". Par destination, les ventes ont reculé sur le marché local, mais elles ont progressé sur le marché étranger.

Les commandes ont également suivi la tendance et se sont inscrites en hausse. Ceci étant, les industriels jugent que le carnet de commandes demeure à un niveau inférieur à la normale, excepté pour l’industrie chimique et parachimique, où il est jugé normal.

Plus en détail, le niveau des commandes s’est amélioré dans l’agroalimentaire, ainsi que dans la chimie et la parachimie. Il a toutefois stagné au niveau des industries du textile et du cuir, et a baissé au niveau de la mécanique et de la métallurgie.

Pour les trois prochains mois, la Banque centrale rapporte que les industriels s’attendent globalement à une hausse de la production et des ventes, aussi bien sur le marché local qu’étranger.

C’est le cas pour l’ensemble des branches, à l’exception de la Chimie et de la parachimie, où les chefs d’entreprises indiquent ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future de l’activité et des ventes.