Au Salon de l'automobile de Shanghaï

Rencontre avec des opérateurs économiques à Séoul

Réunions de travail avec des constructeurs et équipementiers du secteur automobile à Shanghai

Rencontres B2B avec équipementiers et constructeurs automobiles à Séoul & participation à la convention fournisseurs Renault Samsung Motors

Moulay Hafid Elalamy est dans le rôle qu’il aime. Celui du VRP qui vend le Maroc. “Si je le pouvais, je ne ferais que ces missions... ce serait beaucoup plus rentable pour le pays que tout le reste de mon agenda“, confie-t-il aux membres de la délégation qui l’accompagnent.

Les Marocains ont fait la Corée du Sud et le salon de l’automobile de Shanghaï. Ce dernier prend fin vendredi prochain 28 avril. Une quarantaine de rencontres, préparées de longue date, ont été tenues avec des investisseurs sud-coréens et chinois.

5 nouveaux projets d'investissements

Selon nos sources, une quinzaine de réunions ont été très prometteuses et d’ailleurs les discussions se poursuivent. 5 autres réunions ont été fructueuses, donnant lieu à des investissements sur la période 2017-2018. “Ces 5 dossiers d'investissements sont pratiquement bouclés“, selon nos sources présentes sur place.

En Corée du sud, le Maroc a réalisé une conférence avec Renault et ses équipementiers. 2 investisseurs importants venus en prospection plusieurs fois au Maroc ont décidé d'investir dans les 2 mois.

“Nous récoltons les efforts que le pays a réalisés depuis une dizaine d'années“, estime-t-on au sein de la délégation marocaine.

“Nos interlocuteurs, officiels ou secteur privé, comprennent l'évolution de Maroc, le travail fait par Sa Majesté pour créer un marché stable et sécurisé, un pays économiquement ouvert et une plateforme compétitive de production et d'exportation. Ils ont tous été impressionnés par le positionnement du Maroc et souhaitent participer à ce développement professionnel, maîtrisé, à pas cadencé et serein“.

La Chine, premier marché mondial

Les Marocains sont de leur côté impressionnés par l’évolution de la Corée du Sud et de la Chine, dans le domaine automobile.La Chine est le premier marché mondial et elle conserve un potentiel de croissance gigantesque selon des études citées par l’AFP.

On ne compte qu'environ 120 véhicules pour 1.000 habitants en Chine, contre 600 en Europe, selon Accenture: la marge d'expansion reste considérable.

Mais qui en profitera? Les constructeurs étrangers, dont les Chinois prisaient la qualité, voient leur domination s'éroder face à des concurrents locaux (Geely, Great Wall, Changan...). Ces marques représentaient 43,2% du marché l'an dernier, grâce à leur spécialisation dans les 4x4 urbains (SUV) plébiscités par le public.

Du coup, entre des groupes chinois en plein essor et les marques étrangères haut de gamme, les constructeurs occidentaux de moyenne gamme voient leur espace se réduire. En témoignent les déboires du français PSA, qui faute d'avoir anticipé le tournant du SUV a vu ses ventes s'effondrer de 16% l'an dernier.

Du coup, les Occidentaux adaptent leur offre: plusieurs constructeurs ont réservé pour Shanghai des premières mondiales destinées à séduire les Chinois. Citroën a dévoilé son 4x4 urbain C5 Aircross, tandis que Volkswagen a exposé son petit crossover T-Roc.

Les voitures électriques ou hybrides sont également à l'honneur, alors que Pékin entend imposer à tous les constructeurs dès l'an prochain un ambitieux quota de véhicules propres.