D’après le président de l’Anoc (Association nationale des éleveurs ovins et caprins) Ben M’barek Fenniri, les prix devraient être à peu près les mêmes que l’année dernière, même s’il est difficile de faire une estimation correcte deux semaines avant les célébrations de l’Aid. 

La disponibilité ovine sera de 5,5 à 6 millions de têtes, légèrement en hausse par rapport à l’année dernière où on comptait quelque 5 millions de têtes sur les étales de l’Aid. «Nous avons eu beaucoup d’agneaux cette année, puisque les pâturages, avec la pluie, ont présenté une nourriture abondante». 

L’état de santé du cheptel est bon: aucune épidémie ni maladie n’ont jusqu’à présent été signalées.

La détermination des prix se fera par rencontre de l’offre et de la demande sur les souks. Mais dès à présent, le prix au kilo varie de 38 à 50 dirhams selon la race et la qualité. La race Sardi est la plus prisée sur Casa qui dicte le marché. Cette race se vend plus 2 à 3 DH le kilo de plus que les autres races. 

Mais pour le moment, la demande est un peu en réserve, surtout dans les centres urbains où les gens n’ont pas nécessairement d’endroits pour garder l’animal. A part les foyers qui achètent en avance pour profiter des prix abordables, la majorité des personnes achèteront la veille où les prix grimpent fatalement. 

Des souks urbains aux souks virtuels

Les marchés de moutons à l’approche de l’Aid posent régulièrement des problèmes d’espace et d’organisation.

Le président de l’Anoc a beau le signaler aux responsables des grandes villes, chaque année, les vendeurs qui s’installent sur les terrains vagues sont sujets aux vols et agressions.

Ce dernier souhaite que soit aménagé un marché, comme l’année dernière le long de l’autoroute urbaine de Casa, avec un minimum de sécurisation du site. 

Pour ceux qui préfèrent éviter ces encombrements, les sites de vente en ligne des ovinés sont de plus en plus achalandés.

sardi.ma propose une large gamme de moutons de race sardi, de 1.600 à 6.000 DH pour des bêtes qui peuvent faire jusqu’à 90kg. Comme sur un site de rencontre, on peut choisir sa bête en fonction de ses photos et de ses mensurations. Tout se fait par clic, même le paiement par carte bleue.

La bête est à venir récupérer la veille ou l’avant-veille de l’Aid, à Rabat ou Casa pour ceux qui n’ont pas opté pour la livraison. 

Mohamed Sriti est également fondateur d’un site de vente en ligne, alhawli.com, où l’on peut choisir et acheter son mouton par simple envoi d’un sms.

Pour lui, les prix de marché sont un peu plus chers que l’année dernière sur les souks. Il attribue cela à la stratégie des vendeurs qui préfèrent garder leur marchandise pour les derniers jours et créer un effet de rareté pour faire monter les prix.

De son côté, sa politique tarifaire est de s’aligner sur les tarifs de Marjane, qui ne sont pas encore connus. Il s’attend à vendre de son côté deux-cents têtes, comme l’année précédente, avec un prix qui avoisine les 2.500 dirhams, soit 52 DH/kilo en moyenne. 

Sur avito.ma, on trouve moutons et agneaux à tout prix - de 1.200 à 4.000 DH - les plus chers étant dans les grands centres urbains de Casa, Rabat, Marrakech.