Depuis sa mise en liberté provisoire, on n’entend plus parler de l’affaire Khalid Alioua. L’ancien patron de la banque publique CIH, poursuivi pour dilapidation de deniers publics, n’a plus été convoqué à son procès depuis bien longtemps. C’est que visiblement l’affaire n’est plus aussi urgente que lorsque la Justice marocaine nous donnait cette impression.

Libre et pas embêté par la justice, M. Alioua s’est donc remis aux affaires. Alco, l’entreprise de consulting qu’il préside, vient d’être l’heureuse élue d’un marché octroyé par le ministère de l’Artisanat suite à un appel d’offres.

Alco réalisera donc l'étude pour le calcul des indicateurs stratégiques de l'artisanat relatifs à l'année 2014. L’offre de l’entreprise d’Alioua a été "jugée la plus avantageuse, et a obtenu la note technico-financière la plus élevée". Le montant que facturera Alco au ministère est de 972.000 DH.

Si l’octroi de ce marché ne viole aucune disposition légale, vu que M. Alioua n’a pas été condamné, il suscitera néanmoins beaucoup d’interrogations quant au message derrière cette attribution, et pourquoi la justice n’avance plus sur cette affaire.
L’ancien ministre USFP a été mis en détention en juillet 2012, sur ordre du juge d’instruction du tribunal de première instance de Casablanca. Il a été remis en liberté provisoire le 20 mars 2013.

Au lendemain de sa libération, plusieurs signes avant-coureurs laissaient croire que cette situation allait stagner. Et à ce qui paraît, c’est ce qui est en train d’arriver.