Fusion des universités marocaines : ce qui va changer

La fusion des universités à Casablanca et Rabat effective depuis le 1er septembre offre aux étudiants plus de choix en termes de spécialisation, de ressources humaines et d’accès aux infrastructures. Le département de Lahcen Daoudi espère améliorer le rang des universités marocaines dans les classements internationaux.   

Fusion des universités marocaines : ce qui va changer

Le 18 septembre 2014 à 9h52

Modifié 18 septembre 2014 à 9h52

La fusion des universités à Casablanca et Rabat effective depuis le 1er septembre offre aux étudiants plus de choix en termes de spécialisation, de ressources humaines et d’accès aux infrastructures. Le département de Lahcen Daoudi espère améliorer le rang des universités marocaines dans les classements internationaux.   

La stratégie de regroupement des établissements était l’un des grands chantiers du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

Depuis le 1er septembre 2014, la fusion des universités Hassan II Aïn Chok-Casablanca et de Hassan II Mohammedia sous l'appellation Université Hassan II de Casablanca, et celle des universités Mohammed V-Agdal et Mohammed V-Souissi de Rabat sous l’appellation Université Mohammed V-Rabat est donc entrée en vigueur.

C’est le président de l’Université Aïn Chok, Idriss Mansouri, qui a été nommé président par intérim de l’Université Hassan II de Casablanca. A Rabat, c’est l'ex-président de l'UM5-Agdal, Wail Benjelloun, qui assurera l’intérim. Deux commissions sont en phase de nomination et statueront sur les futurs présidents des Universités de Casa et de Rabat.

Plus de choix pour les étudiants

Qu’est-ce qui va changer pour les étudiants? « Les étudiants auront désormais accès à près de 200 filières. Ils auront donc plus de choix en termes de carrières et bénéficieront d’autres facilités liées à la mutualisation sur le plan des infrastructures et dans les ressources humaines, puisque l’expertise disponible au niveau universitaire sera multipliée par 2 », déclare à Médias 24 le président par intérim de l’Université de Rabat.

« Il s’agit d’une université complète où cohabitent tous les domaines de spécialisation, à l’instar des universités prestigieuses. Le diplôme aura plus de poids sur le plan national et international », ajoute-il.  

Désormais, l’Université de Rabat regroupe 19 établissements : faculté de médecine, faculté de médecine dentaire, école Mohammedia d'ingénieurs, faculté des sciences, trois facultés de droit, une faculté des lettres en plus d’instituts et d’écoles dans toutes les spécialités.

« Nous avons aussi une branche annexe de l’Université de Rabat implantée à l’Université d’Abou Dhabi depuis 2010. La formation et le diplôme sont les mêmes qu'à l’université de Rabat. Les études se font selon les règles et normes en vigueur dans l’université mère », nous déclare M. Benjelloun, qui au passage ne se porte pas candidat à la présidence de l’Université de Rabat. «Je suis là pour préparer l’avenir », nous confie-t-il.

En plus d’améliorer la qualité du service public d'enseignement supérieur et de recherche, le groupement universitaire renforcera la cohérence de l’offre universitaire, en évitant notamment les doublons.

A Casablanca, l’Université Hassan II regroupera une vingtaine d’établissements : Faculté de Mohammedia Ben M'Sik, les trois facultés du quartier des hôpitaux (médecine, médecine dentaire et pharmacie), 3 facs de droit, 2 facs des sciences et deux facultés des lettes, l’ENCG de Casablanca, l’ENSAM, en plus des écoles d’ingénieurs publiques.

Une meilleure visibilité à l’international

A travers la stratégie de regroupement des établissements, le département de Lahcen Daoudi entend bien assurer une meilleure visibilité des universités marocaines à l’international et ainsi améliorer le rang des universités marocaines dans les classements mondiaux.

« La mutualisation des moyens en matière de capacité d’accueil, échange entre les étudiants, accès généralisé aux laboratoires, et surtout en matière de recherche et de publication ne peut qu’améliorer le classement des universités marocaines au niveau international », nous confie une source au sein du ministère de l’Enseignement supérieur.  
En effet, le Maroc est souvent très mal classé, voire absent des classements universitaires internationaux. Tout récemment, l'université Jiaotong de Shanghai a dressé pour la 11e année consécutive son classement des 500 meilleurs établissements au monde, un classement reconnu dans lequel le Maroc n’a encore jamais fait son entrée.

Autre exemple : dans le dernier classement de l'établissement espagnol CSIC. Le Maroc est répertorié dans deux rubriques : le monde arabe et l'Afrique. Ainsi, dans le Top 100 de la rubrique Monde arabe, il faut attendre la 53e place pour trouver le premier établissement du royaume, tandis que sur le continent, le Maroc arrive seulement à la 50e place.

 

Pour mémoire, la fusion des universités se fait conformément à la loi n 36.14 relative à la fusion de certaines universités et au dahir paru au bulletin officiel le 12 mai 2014. Cette loi incite les établissements d'enseignement supérieur à coordonner leur offre de formation et leur stratégie de recherche et de transfert, à l'échelle d'un territoire académique ou inter-académique. 

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