Pour l’Atlantic Council, le Maroc est la porte d’entrée du business en Afrique
Au milieu de la semaine qui voit Washington accueillir le sommet USA-Afrique, le think tank the Atlantic Council publie son rapport "L’émergence du Maroc comme porte d’entrée pour le business en Afrique". Il a été présenté mardi en présence du ministre Moulay Hafid Elalamy.
Pour l’Atlantic Council, le Maroc est la porte d’entrée du business en Afrique
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Jamal Amiar
Le 7 août 2014 à 14h14
Modifié 11 avril 2021 à 2h36Au milieu de la semaine qui voit Washington accueillir le sommet USA-Afrique, le think tank the Atlantic Council publie son rapport "L’émergence du Maroc comme porte d’entrée pour le business en Afrique". Il a été présenté mardi en présence du ministre Moulay Hafid Elalamy.
Dans ce rapport de 12 pages co-rédigé par le directeur du Centre Afrique de l’Atlantic Council Peter Pham et le professeur Ricardo René Larémont, les deux hommes mettent en valeur ce qu’ils considèrent les six atouts économiques du Maroc.
Qualifié de "bastion de stabilité aux portes d’un continent qui reste agité par d’importantes turbulences", le Maroc se voit crédité:
1/ de ses conditions macroéconomiques saines ;
2/ de ses investissements en Afrique qui ont atteint plus d’1 milliard de dollars en 2013 contre une moyenne de 300 millions de dollars par an durant la décennie précédente ;
3/ de son expertise managériale et financière avec la politique de la caisse de compensation en cours, la mise en place de Casablanca Finance City et l’existence d’un secteur bancaire solide sachant que sur les 500 plus grandes entreprises du continent, 77 sont marocaines ;
4/ la diversité et le mix culturel africain, arabe et européen «permet à ses entreprises d’être à l’aise dans différentes cultures et leur donne ainsi un avantage compétitif»;
5/ une diplomatie économique efficace notamment dans les relations du Maroc avec les pays d’Europe et d’Afrique ;
6-/ l’intégration dans l’économie internationale avec outre l’existence d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, l’existence d’ALE similaires avec l’Union européenne et ses 26 pays-membres, la Turquie, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie ou les Emirats arabes unis.
Pour les auteurs de l’étude, "le Maroc qui a su construire des têtes de ponts en Afrique est idéalement positionné pour constituer une porte d’entrée pour les entreprises américaines sur le continent".
Pour Peter Pham, "en 2050, l’Afrique comptera 2 milliards d’habitants, 30% des minerais et 60% des terres arables de la planète s’y trouvent", déplorant ainsi la faible présence américaine sur le continent noir. Pour lui, "la communauté des affaires américaine a surestimé les coûts et les risques associés avec la corruption en Afrique et le déficit en infrastructures et hésite à entrer dans l’espace économique africain, malgré l’expansion du nombre de consommateurs, une démographie favorable et des ressources naturelles abondantes". (Voir vidéo en anglais, Peter Pham sur l’Afrique, les relations USA-Afrique et les opportunités économiques).
Pham rappelle qu’en termes de compétitivité, le Maroc est classé 3e en Afrique après l’Afrique du Sud et le Rwanda. L’Atlantic Council cite le rôle de Maroc Telecom et des banques marocaines et des compagnies d’assurance dans l’investissement en Afrique, la politique de l’OCP en matière agricole et l’offensive des groupes de BTP dans le secteur de l’habitat en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Le sommet de Washington s’est achevé mercredi 6 août par l’annonce par le président Barack Obama que le 5e sommet mondial de l’entreprenariat se déroulera à Marrakech les 20 et 21 novembre prochains.