Smig: Le coup de gueule de Youssef Alaoui, membre du conseil d’administration de la CGEM
Jamais le ton de Youssef Alaoui n’a été aussi grave. La récente augmentation du Smig l’a fait sortir de son calme légendaire. Pour ce membre de la CGEM «l’Etat devait agir sur les charges des entreprises et non pas leur demander encore plus».
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Nabila Fathi
Le 8 mai 2014 à 11h15
Modifié 8 mai 2014 à 11h15Jamais le ton de Youssef Alaoui n’a été aussi grave. La récente augmentation du Smig l’a fait sortir de son calme légendaire. Pour ce membre de la CGEM «l’Etat devait agir sur les charges des entreprises et non pas leur demander encore plus».
«Ce n’est pas le principe de réviser le Smig qui nous dérange. C’est le fait de ne pas prendre en considération notre coût du travail par rapport à nos concurrents», lance tout de go ce membre du conseil d’administration de la CGEM, dans une déclaration à Médias 24. «Pour augmenter le Smig, l’Etat devait agir sur les charges des entreprises et non pas leur demander encore plus».
Et d’ajouter, «comment l’Etat peut-il lancer un plan industriel avec à la clé la création de 500.000 emplois et décider unilatéralement quelques semaines plus tard de mettre en place une mesure qui grève la compétitivité des entreprises. Le gouvernement doit savoir ce qu’il veut. Pour les politiques au pouvoir, il s’agit d’une promesse électorale, or, nous faisons du business et non pas de la politique».
Selon notre interlocuteur, cette réforme ne coûtera à l’Etat que 150 millions de DH par an, une somme qu’il juge dérisoire par rapport aux montants que le secteur privé devra débourser à son niveau. «L’Etat jette la poudre aux yeux des Marocains. Il promet ou lance des réformes mais en contrepartie, il décompense tout au fur et à mesure que le temps passe. Il augmente les tarifs et prend d’une main ce qu’il donne de l’autre».
D’un autre côté, cette hausse du salaire minimum remue le couteau dans la plaie quant aux difficultés que vivent les entreprises marocaines confrontées à de longs retards dans le paiement des commandes publiques. «Nous avons besoin que l’Etat nous rembourse la totalité du butoir de la TVA et dans les brefs délais. C’est notre argent. L’Etat ne nous en fait pas cadeau», conclut-il.
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