Les splendeurs de Volubilis exposées à Marseille
Le MuCEM accueille à Marseille une exposition de bronzes antiques, fruit d'un partenariat avec le Maroc. Les oeuvres d'art proviennent du site archéologique de Volubilis, classé par l'Unesco. Notre diaporama des plus belles pièces.
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Le 18 mars 2014 à 17h07
Modifié 18 mars 2014 à 17h07Le MuCEM accueille à Marseille une exposition de bronzes antiques, fruit d'un partenariat avec le Maroc. Les oeuvres d'art proviennent du site archéologique de Volubilis, classé par l'Unesco. Notre diaporama des plus belles pièces.
« Une exposition exceptionnelle par sa qualité », se réjouit le président du MuCEM Bruno Suzzarelli, pour l'ouverture de sa première « grande exposition » temporaire (Splendeurs de Volubilis, Bronzes antiques du Maroc et de Méditerranée, du 12 mars au 25 août) après les succès de l'année Capitale européenne de la Culture, et une fréquentation à ce jour de 2,1 millions de visiteurs depuis l'ouverture des lieux en juin (dont un tiers ont vu les expositions).
La présentation des bronzes marocains marque la première collaboration du MuCEM avec la toute nouvelle Fondation nationale des musées du Royaume du Maroc, dans le cadre d'un partenariat signé en 2013.
« Les collections de bronzes du musée de Rabat figurent parmi les plus exceptionnelles du monde antique méditerranéen. Bien que découverts, pour la plupart, à Volubilis, ils n'ont pas été produits dans cette région de l'empire romain », explique la commissaire de l'exposition, Myriame Morel, ajoutant que ces œuvres témoignent ainsi des « modèles artistiques qui circulent en Méditerranée entre le IIe siècle avant Jésus Christ et le IIe siècle après ».
La visite s'ouvre sur un buste de Juba II (25 avant JC-23 après JC), qui fut emmené à Rome après la mort de son père, Juba Ier, roi de Numidie défait par César, et élevé selon les préceptes de l'éducation grecque, explique Myriame Morel.
Le jeune monarque épouse Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et de Marc Antoine, avant d'être renvoyé dans son royaume de Maurétanie (Maroc et une partie de l'Algérie, Ndlr). « Paradoxe absolu de ces deux enfants d'ennemis de Rome qui en deviennent les représentants les plus fidèles », souligne la commissaire.
Les antiquités marocaines sont confrontées à plusieurs œuvres en provenance des fonds du Louvre, de la Bibliothèque nationale de France, du musée de l'Ephèbe d'Agde et du musée de l'Arles antique, permettant d'apprécier ainsi la diffusion des canons de l'esthétique gréco-romaine de part et d'autre de la Méditerranée.
Une partie de l'exposition est consacrée aux savoir-faire et offre à voir l'un des chefs d'œuvre des artistes antiques, un fragment de manteau impérial orné de patines violettes et orangées, à côté de la présentation du travail d'un bronzier contemporain.
En marge de ce parcours dans l'Antiquité, l'institution marseillaise propose également dans une salle du Fort Saint-Jean, l'exposition « l'Art en travail » avec les créations de six artistes contemporains marocains, qui interrogent sur les questions « de pouvoir, de travail et d'éducation », expliquent les commissaires Nawal Slaoui, directrice de Cultures Interface à Casablanca, et Jean-Roch Boulier, conservateur au MuCEM.