Les BRIC, c’est du passé… Place aux MINT!

Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine n’ont plus le vent en poupe. Les économistes s’intéressent désormais à d’autres nations, promises à de belles performances économiques : le Mexique, l’Indonésie, le Nigéria et la Turquie.  

Les BRIC, c’est du passé… Place aux MINT!

Le 21 janvier 2014 à 15h42

Modifié 11 avril 2021 à 2h35

Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine n’ont plus le vent en poupe. Les économistes s’intéressent désormais à d’autres nations, promises à de belles performances économiques : le Mexique, l’Indonésie, le Nigéria et la Turquie.  

Une dizaine d’années après la naissance de l’acronyme BRIC qui désigne le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine comme les puissances économiques émergentes du XXIème siècle, un nouveau concept fait son apparition dans le jargon des analystes et de la presse économique internationale : il s’agit de celui de MINT, qui désignele Mexique, l’Indonésie, le Nigéria et la Turquie.

Dans la langue de Shakespeare, le mot « mint » signifie le lieu où l’on fabrique de la monnaie ou encore un état presque neuf.

Ces 4 nouvelles puissances économiques sont considérées comme celles qu’il faut suivre à la veille de la tenue du Forum économique de Davos à partir du 22 janvier. C’est l’ancien patron de Goldman Sachs Jim O’Neill qui avait forgé le concept en 2001. Quelques années plus tard, l’acronyme BRIC prendra un s majuscule au vu des performances économiques du pays de Nelson Mandela et de l’activisme diplomatique de Pretoria qui se verra régulièrement invité aux réunions des dirigeants brésilien, russe, indien et chinois.

Après le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine …

Selon Business Insider, « l’ère des BRIC est finie, en raison du ralentissement de la croissance dans ces pays, des ventes de voitures neuves qui fléchiront pour la première fois en 2014 au Brésil, en Chine et en Inde », ce qui signifie que ces pays atteignent un palier en termes de consommation et donc d’usage de celle-ci comme moteur de la croissance. Selon Business Insider, cette évolution se reflète sur l’évolution des places boursières de ces pays.

Le média américain cite également comme motif du moindre rôle de locomotive des économies des BRIC, la hausse des taux d’intérêt et la hausse des prix du carburant en Chine, au Brésil et en Inde.

S’agissant de la Russie, un pays qui peine à se réformer politiquement et économiquement et qui vit quasi-exclusivement de ses exportations de gaz, de pétrole et de minerais, Business Insider rappelle que la croissance de l’économie du pays ne dépassera pas les 2,5% en 2014 et d’ici 2020.

« Des prix de l’énergie stables ne vont pas assurer des ressources financières supplémentaires à l’Etat russe au cours des prochaines années. » Business Insider rappelle que « 35 milliards de dollars quittent le pays chaque année ».

L’Inde, 13 ans après la naissance du concept de BRIC est considéré « comme le plus décevant des 4 pays ». La roupie a perdu plus de 20% de sa valeur en 2013, le prix des importations, y compris l’énergie, a augmenté, provoquant une forte inflation. Du coup, l’Inde qui réalisait un taux de croissance économique entre 6 et 9% entre 2004 et 2012, atteindra péniblement les 3% en 2014, Business Insider notant « une décrue régulière depuis 2010 ».

L’analyste Shweta Singh, de Lombard Street Research à New York, indique au média américain que « l’absence d’une politique économique crédible risque de mettre l’Inde sur une pente vicieuse ».

« Même la Chine n’est pas épargnée » note Business Insider qui rappelle la baisse du taux de croissance économique moyen à 7,6-7,7% depuis 3 ans, « l’importance du secteur bancaire informel » et « la possibilité réelle de troubles sociaux ».

… voici le Mexique, l’Indonésie, le Nigéria et la Turquie

En ce mois de janvier 2014, à la veille de l’ouverture du Forum de Davos, Jim O’Neill estime que « le bloc des BRIC n’occupe plus la pôle-position pour la croissance économique, » alors que « le Mexique, l’Indonésie, le Nigéria et la Turquie ont une démographie dynamique pour les 20 prochaines années avec des perspectives économiques intéressantes ».

Présents sur 4 continents, les MINT regroupe près de 650 millions de personnes, dont près de 120 pour le Mexique, 175 pour le Nigéria, 75 pour la Turquie et 250 pour l’Indonésie.

Pour le Mexique, Business Insider retient parmi ses atouts son rôle de plateforme pour l’industrie automobile mondiale avec l’arrivée en 2014 des constructeurs Nissan, Mazda, Honda, Audi et General Motors et l’ouverture de son secteur du pétrole aux investissements privés. Voisin des Etats-Unis et membre de l’accord de libre-échange Alena, le Mexique dispose d’une large façade côtière atlantique et d’une façade sur l’océan pacifique.

Pour l’Indonésie, le pays musulman le plus peuplé, Business Insider note ses richesses en pétrole et en métaux dont le nickel et d’autres intrants rares utilisés dans les industries électroniques. Après la Chine et le Japon, l’Indonésie est l’économie la plus importante de l’Asie orientale. L’Indonésie dépasse l’Inde en termes de richesse.

Selon le banquier Jim O’Neill, « l’Afrique est en plein boom », un boom symbolisé selon lui par le Nigéria « qui n’est pas juste un Etat pétrolier de plus ». La place boursière de Lagos a cru de 40% en 2013, note Business Insider, qui souligne l’intérêt des grandes banques à s’implanter dans ce pays longtemps synonyme de violences ethniques et politiques.

Enfin, Business Insider indique que « la Turquie représente le meilleur pari dans la région » Europe-Moyen-Orient en termes de croissance. Ses finances publiques sont solides, sa dette équivaut à 40% de son PIB contre 78% il y a 10 ans et elle emprunte moins cher sur les marchés internationaux que la Chine, l’Inde ou le Chili. Ankara dispose du 15ème plus important PIB de la planète, augmentant de 4,4% en 2013 « même s’il n’est plus aux niveaux des années précédentes ».


 

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