Marchés. Cosumar demeure un bon titre malgré sa baisse en bourse
Le titre Cosumar a lâché 12,6% en bourse depuis le début de l’année 2022 jusqu’à la séance de ce lundi 13 juin en se situant à 228 dirhams. Rien qu’à la clôture de la séance de ce lundi, le titre a baissé de 0,8% après l’échange de 2.065 actions.
Evolution du titre Cosumar depuis début 2022
Source : medias24.com
Qu’est-ce qui explique la baisse du titre ? Joint par LeBoursier, un analyste estime que le titre est pénalisé par la baisse générale du marché. « La baisse du titre n’est pas bien fondée. Elle est simplement influencée par la baisse générale du marché, d’autant qu’il s’agit d’une forte capitalisation. Les grosses capitalisations sont pénalisées par la baisse du marché en cette période. Le titre devrait corriger à la hausse quand la bourse commencera à reprendre des couleurs », estime-t-il.
A noter que Cosumar fait partie des dix plus grosses capitalisations de la cote casablancaise. Elle fait partie également de l’indice MSI20 qui regroupe les 20 valeurs les plus liquides du marché.
« La baisse en bourse ne remet pas en question les bons fondamentaux du groupe. Son activité se comporte bien malgré la conjoncture qui reste difficile. Ses perspectives d’évolution restent prometteuses. Le groupe a en effet dégagé une hausse très notable du chiffre d’affaires au premier trimestre de cette année. Son activité devrait bénéficier, cette année, davantage de l’intégration récente de la raffinerie en Arabie saoudite », souligne notre interlocuteur.
A rappeler que le groupe a dégagé un chiffre d’affaires consolidé de 2,4 MMDH à fin mars 2022, en hausse de 26% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette amélioration est tirée essentiellement par la croissance du chiffre d’affaires à l’export. L’endettement net a marqué une forte amélioration en s’établissant à -174 MDH à fin mars 2022 contre 403 MDH à fin décembre 2021.
BKGR recommande de conserver le titre Cosumar dans les portefeuilles
BMCE Capital Global Research (BKGR) table, dans son dernier Stock Guide, sur une légère hausse du chiffre d’affaires de Cosumar de 2,5%.
D’après la société de recherche, cette hausse est « attribuable à la croissance anticipée de la demande domestique, qui devrait être tirée par le retour à plein régime des CHR (cafés, hôtels, restaurants, ndlr), et la reprise de l’activité des clients industriels combinée à un effet prix à l’export lié à l’amélioration de la prime de blanc (entre 110 USD et 120 USD) ».
En revanche, sur le volet opérationnel, BKGR anticipe un repli des marges en 2022. Cela s’explique par une récolte sucrière plombée par la faible pluviométrie (un taux de remplissage des barrages de 34,3% au 11/04/2022 contre 50,8% la même période de l’année dernière), combinée à la hausse constatée des prix des produits énergétiques et des emballages.
Les analystes trouvent que le groupe détient plusieurs forces, notamment un positionnement monopolistique sur le marché marocain du sucre et un contrôle total de l’amont agricole au Maroc, sécurisant ainsi une partie de ses approvisionnements. S’ajoute à cela un dispositif industriel important situé stratégiquement à proximité des cultures sucrières et du port de Casablanca, permettant une optimisation des coûts logistiques. Le groupe bénéficie aussi de son développement à l’international avec le lancement récent, en Arabie saoudite, de la Durrah Sugar Refinery, dans laquelle Cosumar est co-investisseur à hauteur de 43,28%.
Parmi les opportunités qui se présentent au groupe, la mise à niveau du secteur à travers la signature du contrat-programme Etat FIMASUCRE, ainsi que la recherche de nouvelles cibles à l’international.
En face le groupe fait face à deux faiblesses : faibles marges sur les exportations et stabilisation du rendement du sucre d’origine betteravière locale. Il est également menacé par une campagne sucrière 2021/2022 défavorable - une éventuelle décompensation par l’Etat du sucre à moyen terme pouvant affecter les ventes -, par des coûts énergétiques élevés et par une forte fluctuation de la prime de blanc à l’international.
En tenant compte de tous ces éléments, les analystes évaluent le titre à 251 dirhams. Ils recommandent de conserver le titre dans les portefeuilles.
Le titre conserve un potentiel de hausse de 10%, en comparaison avec un cours de 228 dirhams observé à la clôture de la séance de ce lundi.
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